Pourquoi les startups s'intéressent aux "ramasseurs de déchets"

Décharge en Inde

Une pléthore de startups locales surgissent en Inde et en Afrique afin de faciliter le contact entre citoyens, populations pauvres qui ramassent les déchets dans les villes et recycleurs. Leurs solutions digitales suscitent aussi l'intérêt des industriels occidentaux.

Publié le 28-04-2018 par Giulietta Gamberini

La toute récente publication d'une première "feuille de route sur l'économie circulaire" en est la preuve: en France, malgré des infrastructures et un service public solides, la recherche d'une solution vertueuse face à une quantité de déchets croissants devient un enjeu stratégique. Le sujet est encore plus brûlant dans les pays en voie de développement, où divers phénomènes conjugués en font désormais un véritable un casse-tête.

Hyperinflation des volumes de déchets et des coûts de gestion

D'une part, l'augmentation de la population, l'urbanisation et de nouveaux modes de consommation, avec leur cohorte d'emballages en plastique et de produits jetables, sont à l'origine d'une hyperinflation des volumes à traiter et des coûts de gestion: entre 2012 et 2025, ils devraient croître respectivement de 70% et 80%, selon une étude de la Banque mondiale (What a Waste: A Global Review of Solid Waste Management).

D'autre part, la taille et la complexité de la tâche dépassent souvent les capacités des autorités locales.

Les "ramasseurs de déchets" méprisés, désormais courtisés par des startups

Ce vide de gouvernance laisse toutefois la place à des solutions spontanées, portées par le secteur dit "informel", qui pèse lourd dans le marché du travail de ces pays: ramasser dans les rues voire dans les décharges, puis revendre tout ce qui présente encore une valeur marchande, devient souvent l'activité de survie des franges les plus pauvres et les plus précaires des populations des villes. 

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