Pourquoi le luxe vole au secours de Notre-Dame

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IDEE. Les stratégies de communication ou fiscales sont loin d'être des explications suffisantes... Par Jean-Noël Kapferer, INSEEC Business School

Publié le 21-04-2019 par Jean-Noël Kapferer

L'incendie de Notre-Dame de Paris, le lundi 15 avril, a produit une sidération d'une ampleur aussi rare que subite, saisissant la France entière et bien d'autres pays au-delà des frontières, en Europe, en Amérique, en Asie. Alors que les braises n'étaient pas encore éteintes, très tôt s'est manifestée de façon spontanée une volonté de contribuer avec fortement à l'immense chantier de reconstruction qui s'annonçait. Tout le monde l'aura noté, ce furent les familles du luxe qui lancèrent le mouvement : la famille Pinault, la famille Arnault, la famille Bettencourt. Ce sont les trois grands noms du luxe en France, ceux-là même qui contribuent à développer le soft power de la France, sa culture, son rayonnement sur les marchés mondiaux, à travers les marques de luxe réputées des groupes Kering, LVMH et L'Oréal.

Chacun aura été frappé aussi par le montant significatif des dons annoncés, dont le cumul dépassait le milliard d'euros à peine 48 heures après le drame. Ces sommes sont à la hauteur de la fortune, immense, des donateurs, mais également à la mesure du coût probable des travaux. Elles sont enfin au niveau de la charge symbolique exceptionnelle de cet incendie qui faillit mettre à terre un édifice incarnant à lui seul toute l'Histoire de France, ses racines, sa culture, son identité, que l'on soit croyant ou non.



Pourquoi le luxe s'est-il porté aux avant postes de la volonté de refuser le destin annoncé et des forces de la reconstruction de Notre-Dame ? Éliminons d'emblée

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