Pourquoi la lutte contre l'antiobiorésistance intéresse si peu les fonds d'investissement ?

antibiotiques

La lutte contre l'apparition de "super-bactéries" résistantes aux antibiotiques est un problème de santé mondial. Mais les fonds d'investissement restent frileux, inquiets de l'absence de modèle économique pour les nouvelles solutions thérapeutiques.

Publié le 27-09-2017 par Jean-Yves Paillé

Dix millions de morts par an en 2050, des coûts astronomiques craints par les systèmes de santé ( 2% à 3,5% du PIB mondial) sur la même période... La résistance aux antibiotiques est une vraie bombe à retardement. Elle suscite une inquiétude profonde aux sommets des Etats. L'ONU a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en réunissant les chefs d'Etat à l'automne 2016 pour trouver des solutions. Quelques mois plus tôt, David Cameron, alors Premier ministre britannique, poussait un cri d'alarme lors du G7.

Quelques levées de fonds de plus de 10 millions d'euros

Pour autant, les labos pharmaceutiques sont encore peu investis dans la recherche de solutions contre la multiplication de ces super-bactéries résistantes. Allergan, MSD (Merck & Co), GSK et Pfizer développent à eux quatre seulement cinq nouveaux antibiotiques sur les 41 en phase clinique. Les biotechs travaillant dans la lutte contre la résistance microbienne se sont quant à elles multipliées ces dernières années. Elles jouissent de l'arrivée des premiers investissements significatifs émanant du capital-risque dans le domaine. Cette année, Britain's Destiny Pharma a levé plus de 19 millions d'euros en Bourse, dont une partie auprès de Rosetta Capital, pour développer notamment un médicament prévenant la résistance aux antibiotiques après une opération chirurgicale.Aux Etats-Unis, VenatoRx Pharmaceuticals a collecté 42 millions de dollars. Les Français ne sont pas en reste avec Eligo Bioscience qui vient de recuei

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