Pourquoi l'Allemagne ne veut plus de Jean-Claude Juncker

Merkel Juncker

Selon le Sunday Times, Angela Merkel considère que Jean-Claude Juncker est une "partie du problème de l'UE". C'est pourtant elle qui l'a imposé à la tête de la Commission européenne. Pourquoi un tel changement ?

Publié le 04-07-2016 par Romaric Godin

Jean-Claude Juncker avait été imposé en mars 2014 par Angela Merkel comme Spitzenkandidat (« candidat de tête ») de l'ensemble du Parti populaire européen pour la présidence de la Commission européenne. Non pas que la chancelière appréciât outre-mesure l'ancien premier ministre du Luxembourg, mais puisque ce système de candidature unique était en place, il lui fallait un homme capable de faire barrage à la candidature de Michel Barnier, suspect à double titre : de manque d'orthodoxie budgétaire (il est Français) et de vouloir trop réguler la finance (il est à l'origine d'un projet européen de séparation bancaire que Paris et Berlin ont tout fait pour enterrer).

Fin d'une amitié

Après les élections de mai 2014, Jean-Claude Juncker avait été imposé à la tête de la Commission par la chancelière contre la résistance de David Cameron. Angela Merkel bénissait ainsi le « partage du monde » entre les deux Spitzenkandidaten : le social-démocrate allemand Martin Schulz conservait le perchoir du parlement européen et le Luxembourgeois choisi par Berlin la tête de la Commission. Mais l'idylle entre le nouveau chef du Berlaymont, le siège de la Commission à Bruxelles, et Berlin a été de courte durée. Jean-Claude Juncker et son équipe ont déçu la chancelière. Le Brexit a hâté cette rupture. Et désormais, selon une information parue le 2 juillet dans le Sunday Times, citant un « ministre allemand », Angela Merkel considère que « Jean-Claude Juncker a encore et encore agi contre l'intérêt co

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