Plusieurs candidats au rachat d'Aéroports de Paris

Plusieurs candidats au rachat d'Aéroports de Paris

Le rachat des parts détenues par l'État français dans le capital d'Aéroports de Paris intéresse au moins quatre consortiums, pour l'instant.

Publié le 17-08-2018 par Bertrand Dampierre

Pléthore de candidats

 

Alors que les débats en vue de l'adoption de la loi PACTE, qui instaure de nouvelles règles concernant les participations de l'État dans les entreprises, n'ont pas encore commencé à l'Assemblée nationale, plusieurs consortiums sont en train de se créer pour faire acte de candidature au rachat des parts détenues dans le capital d'Aéroports de Paris.

Après adoption de la loi, l'État devrait en effet mettre en vente 50,6 % du capital du concessionnaire des aéroports parisiens, ce qui représenterait environ 10 milliards d'euros, sur la base de l'actuelle valorisation de l'entreprise en Bourse.

À l'heure actuelle, quatre consortiums se sont constitués de façon claire, mais, selon certaines sources proches du dossier, douze consortiums pourraient se déclarer candidats dans les mois à venir, chacun comprenant un acteur ayant une expérience du secteur aéroportuaire, qu'il soit un acteur financier ou industriel.

 

Quatre consortiums de poids

 

Un premier consortium s'est ainsi constitué autour du fonds d'investissement américain spécialisé dans les infrastructures et notamment les infrastructures aéroportuaires, Global Infrastructure Partners (GIP). Un second autour du fonds australien IFM. Vinci, dont la filiale Vinci Airports détient déjà 8 % du capital d'Aéroports de Paris, a pris la tête d'un troisième consortium, qui devrait aussi s'appuyer sur plusieurs fonds d'investissement.

Enfin, Atlantia, le groupe italien de BTP qui détient aussi, comme Vinci, une division spécialisée dans la construction et la gestion des aéroports, devrait lui aussi être candidat. Toutefois, cette candidature pourrait ne pas aller à son terme. En effet, suite à l'effondrement du viaduc autoroutier de Gênes, le groupe Atlantia risque à la fois d'être mobilisé sur la crise et la gestion de cette catastrophe qui a fait 38 morts, et manquer de trésorerie pour mener à bien le rachat d'ADP. En effet, le gouvernement italien entend prendre des sanctions financières punitives contre Atlantia et sa filiale autoroutière Autostrade.

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