Pixmania en redressement judiciaire

Pixmania en redressement judiciaire

En cessation de paiement, Pixamania n'a plus d'autre choix que le redressement judiciaire. Les repreneurs éventuels ont jusqu'à vendredi pour déposer leurs offres.

Publié le 06-01-2016 par Aglaë Derouen

Cessation de paiement

 

La procédure de sauvegarde engagée le 19 octobre ne suffira pas. Dans l'urgence, faute de pouvoir payer ses employés à la fin de ce mois, Pixmania se déclare en cessation de paiement et va requérir auprès du Tribunal de commerce de Nanterre son placement en redressement judiciaire. C'est donc la fin d'une aventure d'un pionnier du Web, qui prouve que, même dans le e-commerce, la Roche Tarpéienne est près du Capitole. Jadis coté en exemple de réussite chez les webmarchands, Pixmania a en seulement trois ans raté les grands tournants qu'il lui fallait négocier et a vu son chiffre d'affaires passer de 850 millions d'euros à moins de 200 millions. Il n'a pas su faire face à la concurrence des généralistes comme Amazon, pas plus qu'à celle des spécialistes comme la Fnac. Même si les pertes annuelles du groupe se sont ralenties depuis sa reprise par l'allemand Mutares, il continue de perdre de l'argent.

 

 

Le scénario de Mutares n'est pas viable

 

Suite à la mise en place de la procédure de sauvegarde, Mutares envisageait en fait de revoir complètement le modèle de Pixmania et de le transformer en place de marché, où des tiers vendeurs auraient proposé leurs produits. Mais l'administrateur judiciaire a estimé que le plan stratégique proposé  était à la fois trop lourd sur le plan des réductions d'effectifs et trop aléatoire sur celui de la viabilité du nouveau modèle proposé. Dans ces conditions, la seule alternative qui reste s'avère être la mise en redressement.

L'ancien fleuron du e-commerce français doit donc trouver rapidement un repreneur. Les candidats intéressés ont jusqu'à vendredi pour formaliser leurs offres, sur la base de la reprise des activités de e-commerce et de la plateforme de logistique de Brétigny-sur-Orge.

Les dernières actualités