« Pilotée par Jean-Luc Mélenchon ou un Insoumis, la gauche ne reviendra jamais au pouvoir » (Carole Delga)

delga x jeudy

C’est l’une des forces montantes de la renaissance du parti socialiste. En rupture avec la ligne officielle d'Olivier Faure, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, se confie à Bruno Jeudy dans La Tribune sur sa vision politique. Retour à 62 ans pour le départ à la retraite, ISF vert, et accélération de la transition écologique : elle esquisse un programme présidentiel mais rejette l’alliance qu’elle juge impossible avec Jean-Luc Mélenchon. Elle veut incarner « un avenir désirable » et croit au retour au pouvoir d’une « gauche positive » en 2027. Enfin, elle reconnaît que ses propos tenus ce jour sur l'immigration étaient « maladroits », mais dénonce « l'instrumentalisation » qui en est faite.

Publié le 08-06-2023 par Bruno Jeudy

LA TRIBUNE - Laurent Berger a acté « la fin du match » sur la réforme des retraites en expliquant qu'il « ne faut pas mentir aux gens » et que l'âge de départ à 64 ans sera appliqué. A-t-il raison ?

CAROLE DELGA - Oui, nous sommes arrivés au bout du processus législatif. Pour autant, l'injustice reste, donc le devoir de la gauche est de remettre l'ouvrage sur le métier pour corriger les injustices pour ceux qui ont des métiers pénibles, pour les femmes victimes de carrières fractionnées. Cet exécutif a créé un système profondément injuste. Ce match est peut-être fini mais on doit préparer les victoires de demain tant cette réforme et les années Macron créent un énorme ressentiment. Par conséquent, il ne faut pas relâcher la pression sur le dossier du travail, des salaires et des retraites.

Vous êtes allée manifester à Paris. A quoi cela sert-il quand la loi est déjà promulguée depuis le 14 avril et les premiers décrets d'application publiés ?

Avant d'être une élue, je suis une femme libre et de convictions. Moi, je ne lâche jamais rien. Ma place était donc d'être aux côtés des syndicats, des salariés, des retraités et de tous ces Français qui continuent à dire avec sincérité que cette réforme est juste. Bien sûr que cette loi va hélas s'appliquer. Mais quand on est contre cette réforme, le minimum est d'être avec ceux qui vont devoir donner deux ans de plus de leur de leur vie au travail alors qu'ils exercent des métiers pénibles.

Est-ce bien raisonnable de soutenir la propos

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