Pierre Mongin quitte la RATP pour GDF-Suez

Pierre Mongin quitte la RATP pour GDF-Suez

Un an après sa reconduction pour 5 années à la présidence de la RATP, Pierre Mongin fait un changement de parcours. Au 1er mai, il deviendra Directeur Général Adjoint de GDF-Suez.

Publié le 18-03-2015 par Guilhem Baier

Départ inattendu

 

Voir son Président descendre de la rame avant le terminus a pris tout le monde de court à la RATP. Pierre Mongin dirigeait en effet la Régie Autonome des Transports Parisiens depuis 9 ans, et avait été en juillet 2014 réélu à son poste pour un mandat supplémentaire qui devait durer 5 ans.

Hier soir, l'état major de GDF-Suez a annoncé l'arrivée de Pierre Mongin au poste de Directeur Général Adjoint. Il devrait intégrer GDF-Suez le 1er mai, mais sa prise officielle de fonctions n'interviendra qu'au 1er juillet 2015, en tant que Secrétaire Général du groupe.

 

 

De bons résultats à la RATP

 

Cette révélation intervient le lendemain de la publication des résultats de la RATP. A l'occasion de cette grand'messe annuelle où il présidait le Conseil d'Administration pour l'arrêté des comptes, Pierre Mongin n'avait rien laissé savoir, ni même transparaître. Comme si de rien n'était, il s'était félicité des bons résultats du groupe : 298 millions de bénéfice net, un chiffre d'affaires de 5,3 milliards d'euros, en hausse de 3%, 1,580 milliards d'investissements, des filiales qui contribuent toujours plus à la réussite du groupe, une croissance externe dynamique et ciblée, etc Pierre Mongin avait même présenté les objectifs stratégiques et les ambitions de la RATP, alors qu'il savait qu'il ne les porterait pas.

 

 

De nouveaux défis pour ce haut-fonctionnaire

 

Ce haut fonctionnaire de 60 ans a été préfet, et surtout un proche collaborateur de plusieurs ministres et premiers ministres, notamment d'Edouard Balladur et de Dominique de Villepin, dont il fut le condisciple à l'ENA. La recrue de Gérard Mestrallet doit donc avant tout « pouvoir faire bénéficier GDF Suez de sa grande expérience industrielle au contact des territoires ».

Pierre Mongin devra relever le défi de la croissance, et surtout de l'internationalisation du groupe, devenue nécessaire à sa survie. Un défi stimulant pour celui qui avait su faire de la RATP un leader mondial des métros automatiques et du tramway, et surtout mieux rémunéré qu'un poste de Président dans un EPIC.

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