Pas d'évolution en vue pour le plan d'aide américain, Bruxelles redoute une tempête sur l'industrie européenne

Le president des etats-unis, joe biden, visite l'irvine valley community college

Les présidents américain et français Joe Biden et Emmanuel Macron ont cherché jeudi à minimiser les tensions commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis en affirmant vouloir « synchroniser » leurs approches en termes d'industrie verte et éviter la concurrence sur les emplois. Pour autant, il y a eu de chance que Washington retouche l'Inflation Reduction Act, ce programme d'investissements de 430 milliards de dollars lancé pour aider ses entreprises américaines. Le texte affole l’Union européenne, qui craint un exode industriel massif outre-Atlantique. Et pour cause, le tissu économique du Vieux continent, qui pâtit déjà de la crise gazière, risque d'en souffrir un peu plus, à défaut de subventions équivalentes.

Publié le 02-12-2022 par Marine Godelier

Après plusieurs semaines de tension entre les Etats-Unis et l'Europe autour des conséquences du grand plan climat des Etats-Unis qui pourrait, selon Emmanuel Macron, « fragmenter l'Occident », Joe Biden et le chef de l'Etat français ont cherché à apaiser les choses, affirmant vouloir « synchroniser » les approches des deux côtés de l'Atlantique.

« Nous nous sommes mis d'accord pour discuter de moyens pratiques afin de synchroniser nos approches pour renforcer la chaîne d'approvisionnement, la production et l'innovation des deux côtés de l'Atlantique », a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche. Une position à laquelle a fait écho le président français, qui a assuré que les deux partenaires allaient « synchroniser (leurs) approches et (leurs) agendas pour investir dans les industries émergentes critiques telles que les semi-conducteurs, l'hydrogène, les batteries ».

Washington ne modifiera pas son texte

Pour autant, il y a peu de chance de voir Washington toucher à son Inflation Reduction Act (IRA), un texte très populaire dans certains Etats américains considérés comme clés et qui se veut l'un des marqueurs du mandat du président démocrate. D'autant plus qu'il a été arraché de haute lutte. En outre, le démocrate de 80 ans ne disposera plus, à partir de janvier, de sa majorité à la Chambre des représentants, résultat des élections de début novembre qui rend d'autant plus hasardeux toute tentative de modification de la loi, alo

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