Parrot tombe de haut

Parrot tombe de haut

Le chiffre d'affaires du fabricant français de drones Parrot a chuté de 23 % lors du premier trimestre 2018.

Publié le 28-05-2018 par Laurent Baquista

Forte baisse des ventes

 

Dans un communiqué de presse publié ce lundi matin, le fabricant français de drones et d'équipements électroniques grand public a annoncé une chute de son chiffre d'affaires de 23 %. Ce dernier ressort à 22,1 millions d'euros pour la période qui s'étend de début janvier à fin mars 2018. Les pertes nettes, quant à elles, se chiffrent à 18,9 millions d'euros.

Selon Henri Seydoux, président-directeur général de Parrot, fondateur actionnaire principal du groupe, « les résultats du 1er trimestre sont marqués par les mesures prises en 2017 sur notre portefeuille de produits grand public et le redressement de la marge brute reste dans l'attente d'une reprise de la croissance du chiffre d'affaires et d'une prochaine phase d'innovation. Celle-ci pourra être initiée dès le 2e trimestre avec un premier lancement programmé pour début juin ».


Effets de recentrage

 

En effet, cette baisse importante du chiffre d'affaires est une conséquence directe du recentrage du groupe Parrot sur son activité de fabrication de drones civils et professionnels, au détriment de ses premières réalisations dans le domaine de l'électronique grand public. Ainsi, son activité historique, celle de la fabrication et de la commercialisation de kits mains libres dans le secteur de l'automobile, est en forte perte de vitesse. Ses ventes ont d'ailleurs baissé de 25 % au premier trimestre 2018, conformément à cette stratégie de recentrage.

Selon le groupe, cette baisse est donc essentiellement imputable à une stratégie de recentrage sur l'activité de drones, et Henri Seydoux s'est dit « confiant dans notre capacité à poursuivre notre développement en tant que premier Groupe de drones européen ».


Manque d'innovation

 

Cependant, force est de reconnaître que Parrot a sans doute opéré trop tard et trop brutalement ce recentrage, et notamment sans disposer totalement d'une stratégie d'innovation et de produits attractifs dans le domaine des drones. Faute de pouvoir encore commercialiser ses drones de nouvelle génération, l'activité Drones grand public a elle aussi reculé massivement durant le premier trimestre, avec une baisse de 37 % des ventes. Heureusement, les drones professionnels ont mieux résisté, mais connaissent eux aussi un baisse des ventes de 4 %.

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