Paris : que se cache-t-il derrière la manœuvre budgétaire de la Ville ?
La mairie de Paris a usé d'un artifice comptable légal et complexe pour équilibrer ses comptes. Mais il se cache aussi derrière cette manœuvre une volonté d'accroître la part de logements sociaux dans la capitale. Explications.
Publié le 14-06-2016 par Mathias Thépot
Pour l'année 2016, la mairie de Paris a imaginé une manœuvre budgétaire de grande ampleur qui a été récemment pointée du doigt dans un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France. En effet, pour boucher un trou de près de 400 millions d'euros, qui lui aurait certainement imposé de mettre un frein à sa politique d'investissement, la mairie de Paris a imaginé un subterfuge en deux temps : d'abord capitaliser, en 2016, 361 millions d'euros de loyers grâce au conventionnement de nouveaux logements sociaux, soit le montant total des baux emphytéotiques (des baux immobiliers de très longue durée, ici sur une durée qui varie de 55 à 65 ans), dont doivent s'acquitter les bailleurs sociaux auprès de la Ville ; et ensuite, transférer ce montant, enregistré en section d'investissement vers la section de fonctionnement, afin d'équilibrer ce budget.
Contraire aux doctrines comptables ?
Pour ce faire, la Ville a utilisé les possibilités ouvertes par un décret du 27 novembre 2015 qui lui permet désormais de reprendre « en section de fonctionnement des loyers capitalisés qu'elle avait au préalable comptabilisés en recettes d'investissement au titre de ses dettes », indique la chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France. Ce sont donc 361 millions d'euros qui ont été comptabilisés en section de fonctionnement par la mairie, au lieu de la seule la quote-part annuelle de la recette de loyers qui, au titre du principe d'annualité budgétaire, « incrémente le résultat
Lire la suiteLes dernières actualités
Publié le 24/04/2024 à 10:43:31
Aide américaine à l'Ukraine : les États-Unis vont envoyer des armes à Kiev « dès cette semaine »Publié le 24/04/2024 à 10:43:26
Aéronautique : Boeing va verser 425 millions de dollars d'avance à son sous-traitant SpiritPublié le 24/04/2024 à 10:43:26
Plan social d'ampleur chez Casino : entre 1.293 et 3.267 postes supprimés en FrancePublié le 24/04/2024 à 10:43:26
Simplification : Bruno Le Maire présente un plan pour débarrasser les entreprises de « la paperasse »Publié le 24/04/2024 à 10:43:25
Le Qatar pourrait acheter 120 véhicules blindés VBCI fabriqués par KNDS FrancePublié le 24/04/2024 à 10:43:21
Le français FlexAI, chaînon manquant pour démocratiser l'intelligence artificielle, lève 28,5 millions d'eurosPublié le 24/04/2024 à 10:43:20
Aviation commerciale : Airbus et sa supply chain peinent à répondre à toute la demande mondialePublié le 24/04/2024 à 10:43:20
RER dans les métropoles françaises : l'Etat pose les règles du jeuPublié le 24/04/2024 à 10:43:15
Les profits de Tesla s’écroulent, Elon Musk promet de lancer une voiture à bas coût rapidementPublié le 24/04/2024 à 10:43:08
RER métropolitains: « L'État fera ce qu'il faut pour mettre les moyens adaptés »Publié le 23/04/2024 à 10:43:31
Les 5 infos business à retenir ce mardi matin (Renault/Nissan, Pacte de stabilité, solaire, Corée du Nord, Banque Postale)Publié le 23/04/2024 à 10:43:30
Pourquoi Ursula von der Leyen ne doit pas rester présidente de la Commission européennePublié le 23/04/2024 à 10:43:30
L’avenir du tourisme spatial ne dépend pas uniquement de la technologie, ni du prixPublié le 23/04/2024 à 10:43:29
Assurance chômage : le gouvernement accélère et fixera les nouvelles règles à partir du 1er juilletPublié le 23/04/2024 à 10:43:29
Plein emploi en 2027 : François Villeroy de Galhau ne croit plus à la cible d'Emmanuel MacronPublié le 23/04/2024 à 10:43:25
Health Data Hub : le choix de Microsoft pour héberger les données de santé des Français, une polémique sans finPublié le 23/04/2024 à 10:43:20
L’intelligence artificielle avance, le cancer reculePublié le 23/04/2024 à 10:43:15
Alliance Renault-Nissan : une trajectoire à deux vitessesPublié le 23/04/2024 à 10:43:15
Agriculture : pourquoi la crise agricole pourrait durer jusqu'en 2025Publié le 23/04/2024 à 10:43:08
Le nombre de millionnaires en Afrique devrait augmenter de 65 % au cours de la prochaine décennie