Papeterie : une coalition d'élus vole au secours de la Chapelle Darblay

Chapelle Darblay

Soixante-dix maires et parlementaires de tous horizons politiques et géographiques enjoignent le président de la république d'intervenir en personne pour sauver la papeterie rouennaise menacée de démantèlement.

Publié le 12-03-2021 par Nathalie Jourdan à Rouen

La mobilisation intervient tardivement, diront les mauvaises langues, mais elle est inhabituelle par son ampleur. Un an et demi après la mise en vente par le finlandais UPM de la dernière usine de fabrication de papier journal recyclé, 70 parlementaires et maires, pour la plupart à la tête de grandes villes, écrivent à Emmanuel Macron dans l'espoir d'éviter la fermeture définitive de cet outil industriel capable de valoriser les papiers triés par 24 millions de Français. Le tiers de la population de l'Hexagone ! Le courrier est signé des maires de Paris, Nantes, Rennes, Villeurbanne, Clermont-Ferrand, Le Havre....

Les élus ont de quoi être inquiets. Faute de trouver preneur sur un marché européen excédentaire de huit millions de tonnes , leurs centres de collecte croulent sous des tonnes de papier depuis que la Chapelle Darblay a stoppé ses machines l'été dernier. Aussi, redoutent-ils le démantèlement de ce site qui coche pourtant toutes les cases de l'économie circulaire. « Ce serait une absurdité absolue. Quel sens cela aurait-il au 21e siècle d'enfouir ou d'incinérer du papier ? », tance Nicolas Mayer Rossignol, maire de Rouen à l'origine de cette coalition.

Un impact sonnant et trébuchant pour les collectivités

L'enjeu n'est pas qu'environnemental, il est aussi d'ordre fiscal, souligne pour sa part Olivier Paz, président de la communauté de communes de Cabourg et président du Syvedac (Syndicat pour la valorisation et l'élimination des déchets de l'agglomération caennaise)

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