Orius, cette biotech de l'agriculture indoor qui pousse grâce à la cosmétique

Orius

REPORTAGE. Spécialiste de l'agriculture indoor de haute précision, la biotech toulousaine se prépare à changer de dimension. La start-up, qui réunit actuellement les financements pour sa ligne industrielle pilote, travaille déjà sur un projet d'usine de 20.000 mètres carrés autour de Toulouse. Soutenue par des acteurs de la pharma, Orius est surtout tirée vers le haut par le marché de la cosmétique avec déjà 10 millions d'euros de production annuelle signés pour 2028.

Publié le 27-09-2024 par Pierrick Merlet

« Mettez-y votre main, nous sentons tout de suite la chaleur. Nous reproduisons là un climat tropical digne de la forêt amazonienne, à 29 degrés et un taux d'humidité de 90% ». Dans ce grand caisson métallique, aux dimensions d'un container maritime, la start-up toulousaine Orius fait pousser une multitude de végétaux, avec le souci de les transformer en des « supers aliments ».

Concrètement, la biotech a mis au point un procédé technologique de gestion climatique avec pour objectif final de maîtriser la composition chimique et moléculaire d'une plante, d'un aliment, ou d'un végétal de n'importe quelle nature qu'il soit. Au-delà de l'apport de nutriments liquides par la base, rien n'est laissé au hasard. Orius a mis au point un logiciel qui permet de contrôler à souhait le taux d'humidité dans l'air, la puissance du vent, la saturation de CO2 dans l'air, la température, mais aussi la luminosité.

« Sur les plantations, nous pouvons diffuser des rayons infrarouges, des rayons UV ou bien de la lumière LED. Nous avons huit couleurs de LED différentes et plusieurs intensités pour chaque couleur. Nous sommes même capables de faire une programmation à la minute sur la luminosité », décrit Paul-Hector Oliver, le CEO et cofondateur d'Orius.

Orius

Paul-Hector Oliver a fondé en 2021, avec Pierre Jay et Jérôme Velociter, la société Orius (Crédits : Rémi Benoit).

Fondée en 2021 par trois jeunes entrepreneurs, la biotech toulousaine a tout d'abord imaginé vendre sa technologie, dénommée Biomeb

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