Une entreprise jugée « pas mûre pour la négociation »

Les chauffeurs de VTC sont en colère. Les discussions portant sur les tarifs appliqués par Uber sur sa plateforme en ligne ont été rapidement interrompues hier soir. « Le fait qu'Uber vienne sans aucune proposition chiffrée montre que cette entreprise n'est pas mûre pour la négociation », rapporte Fabian Tosolini, porte-parole de l'intersyndicale. Hassan Benbarak, de l'association Capa-VTC, regrette qu'Uber ait refusé de « prendre la main tendue des syndicats ». Avant d'ajouter qu'il est désormais du ressort de l'État de saisir cette main en vue d'« imposer une règlementation tarifaire minimum, comme pour les taxis ». Les syndicats indiquent par ailleurs qu'il n'y aura pas de deuxième réunion et que si le bras de fer continue, un « processus législatif » sera lancé.

Hausser les grilles tarifaires, une priorité pour l'intersyndicale

Pour les chauffeurs, les tarifs proposés par Uber sur sa plateforme doivent être augmentés, sans quoi leurs frais ne peuvent pas être couverts. Tous les composants tarifaires doivent être révisés à la hausse : prix minimum de la course, prix à la minute et au kilomètre. Les chauffeurs souhaitent également réduire la commission de charge d'Uber, actuellement de 25 %, et s'opposent au service Uberpool, qui permet aux passagers de partager le même véhicule et de descendre à des endroits différents.