Nouvelle levée de fonds pour BlaBlaCar

Nouvelle levée de fonds pour BlaBlaCar

La start-up française vient de lever 160 millions de dollars supplémentaires pour développer son ancrage international.

Publié le 08-09-2015 par Guilhem Baier

Nouvelle levée record

 

BlaBlaCar est déjà devenu le leader mondial du covoiturage. Déjà présent dans 17 pays, essentiellement en Europe, mais aussi en Inde, au Mexique, ou en Turquie, le champion du « French Web » a déjà acquis une stature internationale, mais il ne compte pas en rester là. Il s'agit maintenant pour la start-up créée par Frédéric Mazzella d'étendre son empire sur le monde.

Selon TechCrunch, BlaBlaCar serait bientôt en mesure de financer une nouvelle étape de son expansion internationale grâce à une levée de fonds nouvelle, d'un montant de 160 millions de dollars, soit 143 millions d'euros environ. Avec une telle somme, BlaBlaCar battrait le record de levée de fonds pour une jeune pousse française, actuellement détenu par l'entreprise toulousaine SigFox, pilotée par Anne Lauvergeon. Cette nouvelle levée valoriserait l'entreprise à plus d'un milliards d'euros.

 

 

Pas aux Etats-Unis

 

Atypique, BlaBlaCar l'est jusqu'au bout. En effet, le rêve de toute start-up française est généralement de percer sur le marché américain, mais ce n'est pas le cas pour le leader mondial du covoiturage. En effet, BlaBlaCar ne compte nullement s'implanter de l'autre côté de l'Atlantique et préfère des marchés plus porteurs, ceux des pays émergents où le covoiturage est, aussi bien pour le conducteur que pour les passagers, un moyen de se permettre de voyager ou de se déplacer malgré le coût élevé du transport, en partageant les frais du trajet. Les pays émergents sont donc beaucoup plus adaptés au développement de ses affaires que des pays fortement industrialisés, où les revenus sont élevés, et le coût du transport bas.

 

 

Un modèle vertueux

 

En outre, l'atout majeur de BlaBlaCar est d'avoir un modèle radicalement différent de celui d'Uber, et de ne pas se présenter comme un vrai concurrent des autres moyens de transport, même s'il l'est indéniablement. En effet, BlaBlaCar ne propose pas une rémunération pour une prestation, mais met simplement en rapport des conducteurs et des passagers, et leur permet de partager les frais. Le voyage coûte ainsi moins cher à chacun, mais les sommes perçues par le conducteur constituent un simple dédommagement, et pas un revenu. C'est pour cette raison que le leader mondial du secteur peut, à juste titre, se targuer de faire vraiment partie de l'économie du partage, contrairement à Uber ou AirBnB.

Pour la start-up, ces mises en relations représentent néanmoins 2 millions de trajets par mois, sur lesquels elle prélève 10% de commission.

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