Nouvelle grève en vue chez Air France

Nouvelle grève en vue chez Air France

En fin de semaine dernière, l'intersyndicale d'Air France a annoncé une nouvelle grève pour la fin du mois de juin. Depuis, les réactions s'enchaînent.

Publié le 11-06-2018 par Bertrand Dampierre

Une grève du 23 au 26 juin

 

L'été promet d'être compliqué du côté d'Air France. Alors qu'AccorHotels se disait prêt à acheter les parts de l'État dans Air France-KLM, la crise se poursuit indéniablement du côté de la compagnie aérienne française. En effet, la semaine commence avec la promesse d'une nouvelle grève de la part du personnel de la firme, qui transporte aussi bien des passagers que du fret. Un mois après la quinzième et dernière journée de grève lancée à ce jour pour réclamer une hausse des salaires, l'intersyndicale du groupe, fondé en 1933 et dirigé par Jean-Marc Janaillac jusqu'à sa récente démission, a annoncé un nouveau mouvement social pour le week-end du 23 au 26 juin inclus.

L'organisation précise que ce préavis de grève pourra soit être « levé » soit, à l'inverse, « renforcé » en fonction des annonces à venir de la part de la direction. Quoi qu'il en soit, les salariés du groupe Air France se sentent prêts à poursuivre leur combat, en annonçant d'ores et déjà un « été houleux ».

 

La CFDT en désaccord

 

De son côté, la direction de la première compagnie aérienne de l'Hexagone a fait savoir par le biais d'Anne-Marie Couderc, sa présidente par intérim, que des réponses concrètes seraient bientôt apportées aux interrogations des salariés d'Air France. Plus précisément, c'est jeudi prochain, à l'occasion d'un comité central d'entreprise, que certaines mesures devraient être annoncées. Pour le moment, tous les efforts proposés par la direction ont été refusés par l'intersyndicale d'Air France, composée de dix organisations de pilotes, d'hôtesses et de stewards et de personnel au sol.

Pour sa part, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a critiqué ce matin le nouvel appel à la grève à Air France en considérant sur France Inter que « cela s'appelle aller dans le mur et appuyer sur l'accélérateur pour que ça fasse plus mal ». Le syndicaliste appelle à davantage de dialogue social. Reste désormais à savoir si un dialogue est effectivement possible.

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