Filialisation

Dans un communiqué de presse paru ce matin, le leader de l'optique ophtalmologique a annoncé le franchissement d'une nouvelle étape dans le rapprochement qu'il opère officiellement depuis mai 2017 avec le lunetier italien Luxottica. Malgré l'enquête approfondie ouverte récemment par la commission de Bruxelles sur les risques de distorsion de concurrence et de hausse des coûts supportés par les consommateurs à la suite d'une fusion entre ces deux acteurs majeurs du secteur en Europe, les deux groupes se mettent en ordre de marche et refondent leurs organisations respectives pour être prêts le jour où interviendra l'accord de la commissaire en charge de la concurrence.

Ainsi, Essilor a, ce matin, confirmé que la filialisation de ses activités interviendrait avant la fin de l'année 2017. Cette opération de filialisation prendra la forme suivante, comme l'explique le communiqué d'Essilor International : tout d'abord, « Essilor réalisera l'apport de ses activités et participations à une de ses filiales (anciennement dénommée Delamare Sovra) qui a été renommée 'Essilor International' et qui poursuivra les activités opérationnelles actuellement exercées par Essilor ».

Cette opération permet de lever une des conditions suspensives à l'apport à Essilor des actions Luxottica que détient la société Delfin.

Accord de gouvernance

Dans un second temps, Essilor sera renommé EssilorLuxottica, puis interviendra l'apport des actions du groupe italien à Essilor. Ensuite, EssilorLuxottica deviendra la holding de tête du groupe qui sera le propriétaire d'Essilor International et de Luxottica.

Un accord de gouvernance a également été conclu entre les deux groupes, autre étape majeure qui montre l'avancée inexorable du processus de rapprochement. Ainsi, la gouvernance d'Essilor International sera semblable à la gouvernance actuelle. Hubert Sagnières continuera d'y exercer les fonctions de président et Laurent Vacherot celles de directeur général délégué.

Afin que la fusion soit effective, il ne faut désormais plus que l'accord de la commission de Bruxelles, auquel tout le processus est désormais suspendu.