Un cadre réglementaire très strict

Le Tunnel sous la Manche n'est pas une infrastructure comme les autres, et pas seulement en raison de la prouesse technique qu'il représente. Son utilisation est en effet régie par un traité, celui de Cantorbery, et par une convention d'utilisation datant de 1987, signée entre Eurotunnel, la SNCF et British Railways Road, qui fixe les conditions d'accès et les redevances de péages pour tous les trains, de voyageurs ou de marchandises.

Ce cadre sert de bases à des accords directement conclus entre les partenaires, l'opérateur du tunnel et la compagnie ferroviaire qui l'utilise, et qui sont supervisés par la Commission Intergouvernementale, qui sert de régulateur ferroviaire pour le Lien Fixe Transmanche (LFT).

Développer le trafic et offrir un meilleur service

Un nouvel accord vient donc d'être passé entre Eurotunnel et Eurostar pour les années 2015 à 2019 incluse. Il se situe dans la lignée des précédents, mais comporte deux nouveautés intéressantes.

La première tient dans l'introduction d'une nouvelle variable, qui met en exergue la qualité du service offert par Eurotunnel aux compagnies ferroviaires, dont les voyageurs sont les premiers bénéficiaires. La seconde prévoit que ces conditions s'appliqueront non seulement à Eurostar, le seul opérateur à l'heure actuelle, mais aussi à toutes les nouvelles compagnies qui souhaiteraient proposer des liaisons entre Londres et le continent, dans le cadre de la libéralisation du secteur ferroviaire.

Pour les patrons des deux sociétés, « cet accord contribuera favorablement à focaliser nos efforts sur la qualité de service offerte par Eurotunnel, et sur la poursuite du développement du trafic Eurostar ».