Nouveaux rebondissements dans l'affaire Ghosn

Nouveaux rebondissements dans l'affaire Ghosn

Après qu'il a été annoncé jeudi que la garde à vue de Carlos Ghosn ne serait pas prolongée, celui-ci vient d'être replacé en garde à vue ce matin par le parquet de Tokyo.

Publié le 21-12-2018 par Bertrand Dampierre

Jeudi, fin de garde à vue

 

Jeudi après-midi, le juge japonais en charge de l'affaire a rejeté la demande du procureur de Tokyo de prolonger la garde à vue de Carlos Ghosn de dix jours. Cette décision surprenante avait été confirmée en appel quelques heures plus tard. « Personne n'a vu le coup venir », a mentionné le politologue Takao Toshikawa.Le rejet de la demande du procureur est justifié par le manque de solidité du dossier réclamant le maintien en détention de M. Ghosn.

Cette décision aurait donc pu aboutir à la libération du patron de Renault et de Greg Kelly, détenus depuis le 19 novembre au centre de détention de Tokyo. La libération sous caution avait été demandée par l'avocat de Carlos Ghosn. Selon Nobuo Gohara, avocat et ancien procureur, « ses chances [d'être libéré] sont très élevées. À la base, c'est une affaire qui ne nécessite pas de détention prolongée ».


Vendredi, nouvelle garde à vue

 

Cependant, ce matin, le parquet de Tokyo a placé une nouvelle fois en garde à vue le président de Renault, accusé « d'abus de confiance aggravé », prolongeant ainsi sa garde à vue de 48 heures, a rapporté la chaîne télévisée japonaise NHK. Carlos Ghosn est en effet « accusé d'avoir fait passer dans les comptes du constructeur japonais des pertes sur des investissements personnels de plus de 14 millions d'euros en 2008 ».

L'avocat de Carlos Ghosn n'a pas souhaité faire de commentaires à ce sujet. Ce matin, la NHK rapportait que le PDG de Renault avait juré de rétablir son honneur en justice.

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