Nouveau risque de grève dure chez Air France

Nouveau risque de grève dure chez Air France

La compagnie aérienne nationale risque de connaître une nouvelle crise. Plusieurs syndicats de personnels ont en effet déposé un préavis de grève pour le 5 octobre.

Publié le 18-09-2015 par Bertrand Dampierre

Préavis de grève

 

Les syndicats CGT et Force Ouvrière d'Air France ont déposé pour le 5 octobre un préavis de grève pour protester contre le plan de licenciements qu'ils redoutent depuis quelques semaines. L'UNSA pourrait également se joindre au mouvement. La CFDT et la CFE-CGC, qui n'étaient pas présentes hier après-midi à la réunion de l'Intersyndicale avaient déjà fait savoir mercredi qu'elles n'excluaient nullement une grève dure en octobre.

 Dans le cadre des plans Transform 2015 et Perform 2020, les objectifs de la direction ne pouvant être atteints par des négociations qui n'aboutissent pas, il y a en effet fort à craindre que de nouvelles suppressions de postes aient lieu, et en grand nombre puisque les syndicats craignent qu'entre 5000 et 8000 emplois ne disparaissent dans les prochains mois. Cette annonce devrait justement avoir lieu le 5 octobre, à l'occasion d'un Comité Central d'Entreprise d'Air France. « Face à cette menace, il n'est pas question qu'on laisse faire la direction », a déclaré à l'AFP Mehdi Kemoune de la CGT. Cette grève a donc valeur d'avertissement.

 

 

La perspective d'un nouveau conflit dur

 

Pour une fois cette grève n'est pas à l'initiative des syndicats de pilotes, ni des Personnels Navigants Commerciaux, mais émane des autres catégories de personnels non navigants. En effet, si les personnels navigants, pilotes, stewards et hôtesses, ont quelque chose à négocier dans le cadre du dialogue toujours difficile avec la direction, les personnels au sol n'ont, en revanche, rien à négocier.

Le mois d'octobre pourrait être encore plus agité. En effet, le 16, le litige qui oppose le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) à la direction dans le cadre du plan Transform 2015 devrait être tranché. En fonction de la décision de justice, le ton, déjà passablement hostile entre les deux parties, pourraient encore se durcir.

D'ores et déjà, la direction paraît inflexible : « Il est dans l'intérêt de la compagnie, de ses personnels et de ses clients de jouer collectif et de tout faire pour éviter l'attrition » a ainsi déclaré à l'AFP un porte-parole de la compagnie aérienne nationale.

Les dernières actualités