Un accord encore soumis à condition

Suez a annoncé avoir signé un accord avec l'Australien Cleanaway, afin de lui vendre son activité déchets. Cette manoeuvre est loin d'être innocente, Véolia considérant cette activité comme étant stratégique. C'est donc un élément de négociation de plus que Suez met dans la balance des pourparlers qui durent depuis maintenant sept mois avec Véolia, sur fond de propositions, contrepropositions, coups de pression, invectives, et même recours en justice...Dans le prolongement de la signature de cet accord, Suez a donc précisé, dans un communiqué publié dans la nuit du 05 au 06 avril; que la réalisation de cet accord dépendrait du « résultat des négociations ». Le président de Suez, Philippe Varin à ainsi déclaré à la presse : « Nous avons renégocié (avec Cleanaway) pour que Veolia puisse prendre le contrôle de cet actif. [ ]. Nous continuons de souhaiter une solution amicale et négociée » ...A bon entendeur !

L'intervention de l'Autorité des marchés financiers

L'Autorité des marché financiers (AMF), a opéré vendredi 02 avril un rappel à l'ordre de Suez ; estimant que les moyens employés pour se défendre de l'OPA lancée par Véolia étaient de nature à « porteratteinte » à plusieurs principes de fonctionnement des marchés, dont l'obligation de transparence et de loyauté dans les transactions. Philippe Varin a, pour sa part estimé «incompréhensible» cette position ducgendarme de la Bourse : « [cette position ] est contraire à la loi Florange, c'est même un précédent historique: elle signifie que tout opérateur français sous le coup d'une OPA ne pourrait plus prendre de mesures pour s'en défendre! » ; s'est-il offensé.