"Nous souhaitons travailler sur une filière du rétrofit en local" Bruno Bernard (Métropole de Lyon)

Bruno bernard

GRAND ENTRETIEN. Près de six mois après son arrivée, le président écologiste, Bruno Bernard, a fait de Lyon l'une des premières métropoles à voter un plan pluriannuel d’investissement (PPI), en pleine crise sanitaire. En augmentant les investissements ainsi que le budget du Sytral, l’autorité régulatrice des transports lyonnais, l'élu écologiste veut acter du changement de méthode. Tramway, télécabine et même filière du rétrofit à bâtir... Bruno Bernard revient avec La Tribune sur des arbitrages assumés en faveur du verdissement des transports, tout en freinant sur le dossier du métro, provoquant ainsi l'ire de l'opposition.

Publié le 15-02-2021 par Marie Lyan

LA TRIBUNE AURA - Vous êtes l'une des premières métropoles avoir présenté un PPI en ce début d'année, encore marqué par la crise sanitaire. Avec, d'un côté par une hausse des investissements (+8,3% par rapport à 2015) attendue au cours des six prochaines années, et de l'autre, une opposition de droite notamment qui jugeait son contenu jugé peu précis et un endettement qui se creuse (de 1,7 à 2,08 milliards d'euros)...

BRUNO BERNARD - Nous avions deux objectifs à travers ce PPI : tout d'abord un montant d'investissement ambitieux, de 3,6 milliards d'euros pour la transition écologique et l'investissement au service des habitants. Il s'agit d'un montant élevé, est un peu supérieur au montant précédent. Nous voulions aller vite, car le territoire se trouve dans une situation difficile et nous souhaitions aider les entrepreneurs pour faire une relance écologique utile.

Il faut se souvenir qu'en 2015, l'ancienne mandature avait mis 17 mois avant de pouvoir présenter son propre plan. Et il n'y avait à cette époque ni changement de majorité, ni crise sanitaire. Cela consistait à dresser une liste de 1.100 projets, qui n'étaient pas chiffrés, et dont plusieurs n'ont pas été réalisés.

Lire aussi : Budget : la Métropole de Lyon se dote d'un PPI axé sur la "relance écologique"

Sans compter que malgré une enveloppe de 3,6 milliards d'euros, nous avons encore davantage de projets que ce que nous pouvons réaliser. Il va donc falloir arbitrer par domaines, avec l'ensemble des maires des c

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