Nokia veut tailler à la hache dans ses effectifs de R&D en France

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L’équipementier télécoms finlandais a indiqué, ce lundi, qu’il comptait supprimer plus de 1.200 postes dans l’Hexagone. Un véritable séisme pour les salariés du groupe, qui essuient leur quatrième plan social en quatre ans. Cette manœuvre porte un nouveau coup à la souveraineté numérique de la France.

Publié le 23-06-2020 par Pierre Manière

Dans les années à venir, la France comptera-t-elle encore dans le secteur ultra-stratégique des équipements télécoms et des technologies de communication mobile ? Il est permis d'en douter. Jusqu'en 2016, la France possédait, avec Alcatel-Lucent, un fleuron dans ce domaine. Mais cette pépite a été vendue, avec l'aval du gouvernement - et d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie -, à Nokia. Depuis, le groupe finlandais a multiplié les plans sociaux. Comme La Tribune l'a révélé le 15 juin dernier, Nokia vient d'annoncer une nouvelle vague de suppression de postes en France. Ce sera la quatrième en quatre ans. Ce lundi, la direction en a précisé les contours : pas moins de 1.233 salariés seront poussés vers la sortie.

Dans un communiqué, Nokia, qui emploie encore 5.138 personnes dans l'Hexagone, précise que seul Alcatel-Lucent International, son navire amiral avec 3.640 salariés, est concerné. La direction juge que son « plan de transformation » s'avère « nécessaire pour atteindre un niveau de rentabilité durable et améliorer la productivité sur un marché de plus en plus compétitif, avec une très forte pression sur les coûts ». Au total, l'état-major de Nokia souhaite supprimer 402 postes sur son site de Lannion (Côtes d'Armor), et 832 postes à Paris-Saclay, à Nozay (Essonne). A La Tribune, Nokia affirme vouloir privilégier des départs volontaires. Mais si le compte n'y est pas, le groupe recourr

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