Nissan passe à la vitesse supérieure

Le bras de fer entre le constructeur automobile japonais et son ancien patron ne fait que commencer. Nissan a porté plainte contre Carlos Ghosn le 12 février auprès d'un tribunal civil au Japon et réclame 10 milliards de yens de dommages et intérêt, soit environ 83 millions d'euros. Dans un communiqué publié sur son site internet, le constructeur précise vouloir récupérer une 'partie significative' des pertes causées selon lui par Carlos Ghosn au cours d'années 'de mauvaise conduite et d'activités frauduleuses'. Dénonçant sa 'fuite illégale loin de la justice' Nissan compte 'tenir Ghosn responsable des dommages et des pertes financières subis par la société à cause de son mauvais comportement.' Une autre procédure civile est également en cours contre l'homme d'affaires dans les Îles vierges britanniques

L'entourage de Ghosn dénonce des 'manoeuvres'

Cette plainte de Nissan n'est que le énième épisode d'un feuilleton judiciaire qui dure depuis  novembre 2018 et la première arrestation de Carlos Ghosn au Japon pour abus de bien sociaux. Après sa démission en janvier 2019 de son poste de PDG de Renault et Nissan et le paiement de sa caution il est libéré avant d'être à nouveau emprisonné quelques semaines plus tard. Placé en résidence surveillée, il s'échappe clandestinement vers le Liban en décembre 2019. Si Carlos Ghosn n'a pas directement commenté l'annonce de Nissan, son entourage a dénoncé de l'AFP les 'manoeuvres' du constructeur nippon.