Netflix financera la création française à hauteur de 150 à 200 millions d'euros

Netflix financera la création française à hauteur de 150 à 200 millions d'euros

Roselyne Bachelot a détaillé sur France Inter le montant dont devront s'acquitter les géants américains du streaming pour financer la création française.

Publié le 18-12-2020 par Esther Buitekant

Netflix, Disney et Amazon passent à la caisse


Invitée dans la matinale de France Inter le 17 décembre, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé qu'un accord avait été trouvé avec les plateformes de streaming pour déterminer le montant du financement qu'elles devront consacrer à la création française. Jusqu'ici Disney,Amazon et Netflix étaient exemptés de l'obligation qui incombent aux diffuseurs de consacrer une part de leurs bénéfices à l'exception culturelle française. Mais avec la transposition de la directive européenne sur les services de médias audiovisuels à la demande, les choses sont en passe de changer. 'Netflix va payer entre 150 et 200 millions d'euros tous les ans. Pour l'instant, c'est zéro. La négociation est ouverte.', a détaillé la ministre. 'Nous avons abouti parce que nous avons négocié à la fois avec les producteurs, avec le monde du cinéma et le monde des plateformes', a-t-elle ajouté. Netflix va être de loin la plateforme la plus 'généreuse', Amazon Prime devrait s'acquitter d'une somme autour de 15 millions d'euros, et Disney autour de 10 millions. 


Le décret entrera en vigueur après mars 2021


Ces investissements ne vont évidemment pas sans contrepartie et les plateformes pourront ainsi diffuser les films plus rapidement après leur sortie au cinéma. Plus ils injecteront d'argent dans la production français, plus les géants du streaming pourront diffuser tôt. La signature du décret, que le ministère de la Culture vient de transmettre au CSA, a toutefois pris du retard. Il devait initialement être signé avant fin 2020 mais alors qu'il doit encore passer devant le Conseil d'État et la Commission européenne, il ne pourrait entrer en vigueur qu'en avril. La somme dont seront redevables les plateformes pour l'année 2021 sera calculée au prorata temporis, en fonction de la date exacte de signature du décret.

 

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