Natixis : un plan social controversé

Siège Natixis

La filiale de la BPCE va devoir réviser son plan social, suite à un rappel à l'ordre de la Direccte d'Ile-de-France.

Publié le 08-01-2014 par Emilie Hubert

Rappel à l'ordre de la Direccte

 

Natixis, la banque de grande clientèle du groupe Banque Populaire Caisses d'Epargne (BPCE) va devoir réviser le premier volet de son plan social, qui porte sur 537 suppressions de postes. Ce volet, négocié depuis décembre avec les organisations syndicales, rencontre des résistances auprès de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) d'Ile-de-France. Dans un courrier en date du 26 décembre, l'ex-Direction régionale du travail a en effet rappelé à l'ordre Natixis, soulignant la présence de mesures contraires aux dispositions légales ou règlementaires, susceptibles de faire obstacle à l'homologation du plan de sauvegarde. A noter que la Direccte, direction du ministère du Travail, est chargée d'apprécier et d'homologuer les plans de réduction d'effectifs, dans le cadre de la loi de sécurisation de l'emploi (LSE).

 

 

Les reclassements déguisés de Natixis

 

Le plan de réorganisation de Natixis s'inscrit dans le cadre d'un « accord emploi », signé en septembre, qui exclut tout départ contraint pendant une période de 3 ans. En novembre dernier, la banque de grande clientèle a ainsi présenté un plan global prévoyant 700 suppressions de postes, sur la base de la mobilité interne et de départs volontaires. La Direccte d'Ile-de-France considère cependant ce projet comme une démarche de reclassement interne, dont le caractère volontaire doit être nuancé par les fermetures d'activité. L'administration souhaite ainsi plus de précisions sur les modalités de refus ou d'acceptation des propositions de reclassement, ainsi que sur le système de préretraite proposé par Natixis.

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