Natixis ne veut plus financer l'industrie du charbon

Natixis ne veut plus financer l'industrie du charbon

La banque d'investissements du groupe BPCE se veut maintenant un allié du climat, en refusant de financer les projets de centrales à charbon.

Publié le 16-10-2015 par Emilie Huberth

L'effet COP 21

 

Les milieux de la finance, à l'approche de la COP 21, vont peut-être devenir les meilleurs alliés des pouvoirs publics et des écologistes. En effet, la perspective d'une taxation plus importante des énergies fossiles et des activités polluantes ou émettrices de gaz à effet de serre déclenche chez eux un intérêt nouveau pour les énergies renouvelables, et les détourne des vieilles techniques éprouvées, mais qui vont à l'encontre des intérêts de la planète en contribuant au réchauffement climatique.

 

 

Développer les financements pour les renouvelables

 

Dans cette optique, Natixis, la banque d'investissements du groupe BPCE vient d'annoncer qu'elle ne financerait plus de projets de centrales thermiques de production d'électricité fonctionnant avec du charbon comme combustible. Par ailleurs, elle n'acceptera plus, non plus, des mandats de conseil ou d'accompagnement du financement de ce type de projets. Ce qui vaut pour la production électrique vaut aussi pour l'extraction du minerai, comme le précise la banque dans un communiqué de presse paru hier soir : « Natixis renonce aussi à financer les sociétés dont l'activité repose à plus de 50% sur l'exploitation de centrales électriques au charbon ou de mines de charbon thermique ».

 

 

Une tendance lourde

 

Inversement, Natixis a fait part de sa volonté de développer les financements de projets liés à la production d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables, qui s'évalue déjà aujourd'hui à 60% des projets financés dans le domaine de la production électrique.

Natixis n'est pas la première banque à agir de la sorte. Fin septembre, le Crédit Agricole avait lui-même annoncé qu'il ne financerait plus les projets de centrales thermiques à charbon, ni en Europe ni dans d'autres parties du monde. Si les financements se tarissent ainsi, on comprend mieux pourquoi hier, Engie a lui-même renoncé définitivement au charbon.

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