MyFerryLink interdite de port

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L'autorité britannique de la concurrence persiste et signe en interdisant à MyFerryLink l'accès au port de Douvres. Selon elle, la compagnie coopérative et Eurotunnel faussent la concurrence.

Publié le 19-09-2014 par Bertrand Dampierre

Distorsion de concurrence

 

Tout a commencé en janvier 2012. Alors que la compagnie SeaFrance est moribonde, Eurotunnel annonçait son soutien au projet de reprise de l'armement par une coopérative de salariés, MyFerryLink. Six mois plus tard, Eurotunnel rachetait trois anciens navires de Sea France. Ce sont ces trois navires qui sont depuis loués à MyFerryLink pour assurer ses liaisons trans Manche.

Pour la Competition & Markets Authority, il s'agit d'une forme de rachat ou de fusion dissimulés entre Eurotunnel, SeaFrance, par l'entremise de son repreneur MyFerryLink. Cette situation instaurerait selon elle une distorsion de concurrence, défavorable aux compagnies de ferries P&O et DFDS. L'autorité britannique n'a pas changé sa position depuis le début de l'affaire, et demeure donc convaincue qu'Eurotunnel instrumentalise MyFerryLink pour construire une forme de monopole.


Conflits d'interprétations

 

De ce côté-ci de la Manche, on compte, comme lors du précédent litige, sur la Chambre d'Appel pour casser l'ordonnance qui interdit à MyFerryLink l'accès au port de Douvres. Elle devrait rendre son verdict fin novembre. Et on se montre extrêmement critique envers l'autorité britannique de la concurrence. Pour MyFerryLink, elle ne dispose pas de la compétence juridique pour juger s'il s'agit ou non d'une fusion déguisée. Du côté d'Eurotunnel, on répète aussi qu'acquérir des navires à quai depuis 7 mois ne peut en aucun cas être considéré comme autre chose que comme un simple rachat d'actifs. En attendant le verdict, MyFerryLink assure toujours les liaisons avec Douvres.

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