Les efforts ont payé

Les 'fakes news', fausses informations en français, sont la terreur des réseaux sociaux. Les plus grandes plateformes ont investi des moyens conséquents pour en venir à bout, et il semble que cela commence à porter ses fruits. Le German Marshall Fund a lancé en début d'année le Digital New Deal dont les premières conclusions ont été diffusées dans une étude publiée fin mai. Elle révèle une baisse notable des partages de fausses informations au premier trimestre 2021. A la fois sur Twitter, de l'ordre de 60 %, et sur Facebook où la baisse des interactions des internautes avec ces publications est de 15%. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les chiffres de la société d'analyse des réseaux sociaux NewsWhip. 'Cette baisse encourageante montre qu'elles (les plateformes, ndlr) disposent en fait d'outils efficaces pour s'attaquer à la désinformation à la source. Nous encourageons les plateformes à continuer à prendre des mesures proactives au lieu de recourir à des efforts inefficaces contre des contenus qui sont déjà devenus viraux.', a observé Karen Kornbluh, directrice de l'initiative Digital New Deal. 

Donald Trump, le grand absent 

Si les efforts consentis par Twitter et Facebook sont évidemment à prendre en compte, il est  un autre élément d'importance à avoir pesé dans la balance : l'absence de Donald Trump. Utilisateur compulsif des réseaux sociaux, l'ancien président américain partageait régulièrement de fausses informations sur ses comptes Twitter et Facebook. Dans la semaine qui a suivi son éviction suite à l'assaut du Capitole le 6 janvier, Zignal Labs a notamment observé une baisse de 73 % des fake news électorales postées sur les grandes plateformes.