Le secteur de la betterave à la peine

La filière betteravière enchaine les crises depuis 2017. Il y a trois ans, deux sucreries de betteraves appartenant à Saint-Louis Sucre (Südzucker), et deux autres appartenant à Cristal Union (Daddy) fermaient. Depuis le début de cette année c'est le premier producteur Tereos (30 à 40 % des volumes), propriétaire de la marque Béghin-Say, qui enchaîne les déconvenues. La coopérative créée en 1932, ne soufflera pas ses 150 bougies... En janvier dernier, elle était condamnée par le tribunal correctionnel de Lille à 500.000 euros d'amende et à plus de 9 millions de dommages et intérêts pour avoir pollué l'Escaut en 2020. Le 08 mars dernier, la direction annonçait la fermeture du site d'Escaudoeuvres (Nord) d'ici la mi-juin, et la suppression de 123 postes... Une décision dictée par la « réduction durable  de la production de betteraves en 2023-2024 ».

Salariés, élus, et riverains à la rescousse...

Hier dimanche, les salariés de l'usine étaient rejoints devant le site par le maire d'Escaudoeuvres, Thierry Bouteman. Ce dernier qui était venu protester contre sa fermeture expliquait être accompagné par des « élus de la communauté d'agglomération, conseillers régionaux, députés, maires, anciens salariés, proches, et des habitants très attachés à la sucrerie ». Ce sont ainsi près de 400 personnes qui se sont rassemblées durant plusieurs heures, pour contester le projet de fermeture.