Objectifs confirmés

La Manufacture Française des Pneumatiques Michelin a annoncé ce matin qu'elle allait maintenir ses objectifs et sa feuille de route pour l'exercice 2018. La direction du groupe s'est en effet livrée à une analyse poussée des évolutions « des principaux éléments exogènes que sont les marchés, le cours des matières premières et les parités » monétaires, comme l'indique le communiqué de presse de Michelin. Cette étude poussée a conduit le leader des pneumatiques à maintenir ses objectifs, car les évolutions constatées, malgré leurs disparités, aboutissent à un effet neutre sur les prévisions du groupe.

Ainsi, dans le document distribué ce matin aux investisseurs, aux analystes, et à la presse lors d'une conférence, Michelin a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice. L'entreprise clermontoise table donc toujours sur une croissance des ventes correspondant à celle des marchés, sur un résultat opérationnel courant supérieur à celui de 2017, hors effet de change. Enfin, le groupe s'attend aussi à générer un cash-flow libre structurel supérieur à 1,1 milliard d'euros.

Compensations multiples

Dans le détail des évolutions constatées par l'étude menée par la direction, on s'aperçoit que les effets des différentes évolutions se neutralisent bel et bien. En premier, les marchés connaissent des fluctuations qui se compensent. Ainsi, le marché du remplacement de pneumatiques dans le segment tourisme et camionnette accuse un ralentissement en Chine, mais celui-ci est compensé par une hausse de l'activité en Europe. Sur le même segment, mais pour le marché de la première monte, on assiste à une légère contraction des volumes, en raison de la forte baisse du marché chinois. Mais cette contraction est largement compensée par les évolutions du marché du poids lourd, tiré vers le haut par les ventes européennes et américaines. De même, « les marchés de spécialités poursuivent leur croissance dynamique », a indiqué Michelin dans son communiqué de presse.

En ce qui concerne les évolutions des cours de matières premières, la hausse des cours du pétrole, qui aurait pu renchérir les coûts de production, est compensée par la baisse des cours du caoutchouc naturel.

Enfin, pour ce qui est des effets de change et des parités entre monnaies, le groupe Michelin a souligné que « l'impact attendu de l'évolution des parités avec les cours moyens d'août reste inchangé par rapport à celui indiqué en juillet ». En effet, le léger renforcement du dollar américain par rapport à l'euro compense « les impacts négatifs des dépréciations des devises émergentes, en particulier du peso argentin et de la livre turque, pays dans lesquels le groupe a passé des hausses de prix significatives », a expliqué Michelin.