McPhy Energy choisie pour le projet Jupiter 1000
La start-up drômoise McPhy Energy a été choisie comme partenaire et fournisseur du projet Jupiter 1000 de GRTGaz. Elle va fournir au projet des équipements de production d'hydrogène, pour développer cette source d'énergie renouvelable.
Publié le 04-12-2015 par Guilhem Baier
Un cercle vertueux
Depuis 10 ans qu'elle existe, la start-up rhônalpine McPhy Energy réfléchit à des solutions qui étaient déjà dès le début au coeur de la problématique de transition énergétique. Ce qu'elle a voulu bâtir, en partenariat avec le Centre National de la recherche Scientifique (CNRS), le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) et Air Liquide, c'est un véritable écosystème vertueux permettant de développer les énergies renouvelables, de compenser les déséquilibres dans ce domaine entre production et demande énergétique, et, en plus de permettre l'élaboration d'un mode de stockage de l'hydrogène qui soit stable et sans danger. Un défi véritable, auquel McPhy Energy a su apporter, après une décennie de recherche et développement, des solutions qui paraissent tout simplement miraculeuses.
Pascal Mauberger, le fondateur de McPhy Energy, est parti du constat que les énergies renouvelables d'origine éolienne ou solaire sont produites quand il y a du vent ou du soleil, mais pas quand on en a besoin. Il y a donc des périodes où le surplus de production ne rencontre pas la demande, mais aussi des périodes de pénurie. Par ailleurs, on réfléchit aussi depuis des années à l'utilisation de l'hydrogène pour alimenter des batteries, notamment pour les véhicules électriques. Pascal Mauberger a donc eu l'idée de combiner ses deux problématiques apparemment distinctes, pour créer un écosystème qui permet de récupérer les surplus d'électricité issus des énergies éoliennes ou solaires, pour les convertir en hydrogène.
Des applications diversifiées et prometteuses
La technologie développée par McPhy procède donc à une électrolyse de l'eau grâce aux surplus d'énergies renouvelables, qui la décompose en oxygène, rejeté dans l'air, et en dihydrogène. Le dihydrogène est ensuite associé à un métal par hydratation, ce qui permet de le stocker sous forme de galettes. Ces galettes sont ensuite stockées dans des containers, pouvant contenir jusqu'à 150 kilogrammes d'hydrogène, soit 5 Megawatts/heure, de quoi alimenter une petite ville en électricité pendant un mois.
Grâce à des équipements de reconversion mobile, les galettes qui stockent le dihydrogène peuvent ensuite être retransformées, et le dihydrogène injecté dans les piles à combustible qui alimentent les véhicules électriques, ou redistribué via des gazoducs. Ce procédé a déjà convaincu de nombreux clients, puisqu'il a été installé en Italie, en Allemagne, et surtout en Californie. On peut aussi combiner l'hydrogène au dioxyde de carbone rejeté par les usines, pour en faire un méthane de synthèse. En France, GRTGaz et ses partenaires vont ainsi installer à Fos-sur-Mer le premier démonstrateur de cette technologie, baptisé Jupiter 1000, entièrement basé sur la technologie développée par McPhy Energy.
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