Maurel et Prom renoue avec la croissance

Maurel et Prom renoue avec la croissance

La compagnie d'exploitation pétrolière Maurel et Prom affiche pour les trois premiers trimestres de 2016 une hausse de 10 % de son chiffre d'affaires.

Publié le 27-10-2016 par Guilhem Baier

Une belle progression

 

Après une année 2015 très difficile, qui l'avait contraint à revoir considérablement ses objectifs, à se réorganiser et à traquer les sources d'économies possibles, la compagnie de services et d'exploitation pétrolière Maurel et Prom semble avoir retrouvé une certaine sérénité au bout de neuf mois de l'exercice 2016. En effet, Maurel et Prom vient d'annoncer un chiffre d'affaires de 226 millions d'euros pour les trois premiers trimestres, contre seulement 205 millions pour la même période de l'exercice précédent. Cela représente une progression de 10 %, belle performance dans un contexte particulièrement difficile, puisque les prix du pétrole et de ses dérivés ont encore baissé.

Le prix de vente moyen du baril a en effet encore diminué de 19 %, mais Maurel et Prom a réussi à compenser cette baisse du prix en augmentant les volumes vendus de 37 %, tous produits cumulés, huile, pétrole et gaz. Que ce soit au Gabon, où la hausse atteint 10 %, ou en Tanzanie, la production pétrolière a augmenté globalement de 16 %.

  

 

Une performance à relativiser

 

Toutefois, Maurel et Prom bénéficie, il ne faut pas le nier, d'une base de comparaison particulièrement favorable. En effet, en 2015, un problème constaté sur un oléoduc d'évacuation au Gabon avait contraint le groupe français d'exploration et d'exploitation pétrolière à un arrêt total de la production.

Maurel et Prom a connu aussi récemment de nouveaux problèmes au Gabon, avec une grève générale des employés à l'appel de l'Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), qui avait abouti à un arrêt total de la production sur les champs d'Ezanga.

Le conflit faisait suite au licenciement d'employés qui ne s'étaient pas rendus au travail pour se protéger des violences post-électorales menées par le régime d'Ali Bongo Ondimba, suite à son coup de force pour rester au pouvoir. Les négociations ont abouti désormais, et le travail a repris le 26 octobre au Gabon. Mais cela représente pour l'instant un retard de production supérieur à 1 000 barils, et le climat reste tendu, et le pays instable.

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