Mario Draghi s'exerce à l'art de l'esquive

Mario draghi en faveur d’un soutien public aux banques

Le président de la BCE est resté flou sur les effets du Brexit lors de la conférence de presse. Globalement, il a surtout cherché à renvoyer les problèmes éventuels à plus tard...

Publié le 21-07-2016 par Romaric Godin

Mario Draghi a besoin de vacances. Lors de la conférence de presse du 21 juillet qui a suivi la réunion du Conseil des gouverneurs, le président de la BCE, visiblement las et fatigué, a surtout cherché à esquiver pour donner rendez-vous à tout le monde à la rentrée.

Urgent d'attendre sur le Brexit

Esquiver les conséquences du Brexit, d'abord. Comme l'avait fait la Banque d'Angleterre le 14 juillet dernier, Mario Draghi a estimé qu'il ne disposait pas d'assez d'éléments pour évaluer les conséquences du vote britannique en faveur de la sortie de l'UE. « Nous serons en meilleure position pour évaluer les risques liés au Brexit lorsque nous aurons plus de données et les nouvelles estimations de croissance et d'inflation des équipes de la BCE », a indiqué le président de la BCE. Mario Draghi a mis en garde contre les évaluations avancées par certaines institutions concernant  l'impact du choc en termes de points de croissance (entre 0,2 et 0,5 point sur trois ans pour la zone euro). La validité de ces évaluations dépendra, affirme-t-il, à la fois du temps que prendront les négociations entre Londres et Bruxelles, mais aussi de l'issue de ces négociations. « Il est trop tôt pour dire s'il y aura des conséquences », affirme Mario Draghi. Il est donc urgent d'attendre.

Impossible donc de connaître réellement les vues de Mario Draghi sur les effets du Brexit. Dans l'immédiat, le président a cherché à apaiser les craintes, saluant « la résilience encourageante » des marchés financiers

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