Le Canada approuve

Essilor International, l'entreprise française spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d'équipements d'optique ophtalmique, et Luxottica, le géant italien spécialisé dans les montures de lunettes, ne devraient bientôt plus faire qu'un. Le projet de fusion des deux sociétés vient en effet d'être approuvé par le Bureau de la concurrence canadien, comme le révèle un communiqué diffusé ce matin par la société française, basée à Charenton-le-Pont et actuellement dirigée par Hubert Sagnières.

Alors que la fusion des deux groupes a déjà été approuvée par pas moins de dix pays aux quatre coins du monde, la validation de la part du Canada était une prérogative incontournable, l'approbation par l'autorité de la concurrence du pays étant « une condition suspensive à la réalisation de l'opération ». En dépit de cette autorisation de rapprochement de la part du Canada, la fusion entre celui qui s'impose comme étant le premier fabricant mondial de verres ophtalmiques et le groupe italien n'est pour autant en rien actée à ce jour.

Devenur leader mondial intégré de l'optique

En effet, la Commission européenne mène actuellement une enquête à ce sujet, qui a été suspendue fin octobre dernier dans l'attente « d'informations importantes » demandées par Bruxelles, à la fois à Essilor et à Luxottica. Une fois que ces informations seront fournies, l'organisme devra annoncer une date butoir pour rendre sa décision sur ce projet de fusion entre les deux groupes.

C'est en janvier dernier que ce rapprochement franco-italien avait été annoncé, avec l'ambition affichée de toujours mieux répondre « aux besoins immenses de la population mondiale en correction et protection de la vue ». En s'associant, la firme italienne et la firme française, présente dans plus de 100 pays à travers le monde, devraient aisément s'imposer en tant que leader mondial intégré de l'optique. Le chiffre d'affaires du groupe international pourrait dès lors dépasser les 16 milliards d'euros.