Pour son rapport de 2021, la SMACC (Social Media Animal Cruelty Coalition), créée en 2020 par l'Afa (Asia for Animals), a scruté les réseaux sociaux à la recherche de contenus montrant des scènes de maltraitance animale. Et le résultat est sans appel : on en trouve beaucoup (trop). L'enquête a été menée pendant 13 mois par divers bénévoles.

Des contenus lucratifs

Animaux violentés et/ou enterrés vivants, faux sauvetages... Les vidéos montrant la barbarie dont peut faire preuve l'humain à l'égard des animaux de compagnie comme des animaux sauvages sont nombreuses en ligne. Et on les trouve notamment sur Facebook, YouTube ou encore TikTok, des platesformes populaires qui comptent des millions d'utilisateurs. La SMACC révèle que les 54 800 liens trouvés pour son rapport et menant vers des contenus de maltraitance animale ont été vus plus de cinq milliards de fois. Or, ces liens rapportent de l'argent aux platesformes qui permettent leur diffusion. Au dernier trimestre 2020, YouTube (Google) aurait gagné pas moins de 12 millions de dollars grâce à ce type de contenus. La SMACC estime donc que Facebook et autres sont complices de cruauté envers les animaux et qu'ils n'en font pas assez pour lutter contre ce problème. Notons tout de même que certaines photographies/vidéos de maltraitance animale sont partagées en ligne pour dénoncer. C'est le cas, par exemple, des vidéos montrant le dressage violent des animaux de cirques.