Mais pourquoi la pépite stratégique française CLS file en Belgique

CLS CNES Ardian Ifremer

La vente de CLS au fonds belge CNP par le CNES, Ardian et l'IFREMER, devrait logiquement faire l'objet d'une procédure IEF (Investissements étrangers en France). Car cette société technologique est stratégique pour l'armée française.

Publié le 08-11-2019 par Michel Cabirol

Il y a des choix qui seront toujours très étonnants pour la souveraineté de la France comme dans la privatisation de CLS, filiale du CNES. Le Centre national d'études spatiales (54% du capital de CLS), Ardian (32%) et l'IFREMER, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (14%), ont annoncé jeudi avoir signé "un accord d'exclusivité avec la Compagnie Nationale à Portefeuille (CNP), société d'investissement du groupe Frère, en vue de lui céder une participation majoritaire dans le capital du Groupe CLS". Le CNES, qui va garder une participation minoritaire dans CLS (autour de 35%), a pourtant beaucoup investi dans CLS. Tout comme le ministère des Armées (environ 15 millions d'euros) dans la filiale détenue à 100% par CLS, Kinéis. Des investissements qui profiteront in fine à un fonds belge, qui n'a même pas semble-t-il signé la charte ESG (Environnement, Social, Gouvernance). De son côté, CLS a construit une vision afin de déployer des solutions innovantes pour comprendre et protéger la Planète, et gérer durablement ses ressources.

La vente de cette société technologique spécialisée dans la fourniture de solutions à très forte valeur ajoutée basées sur des données satellitaires, qui fait partie de la liste des sociétés stratégiques pour la France, va probablement faire l'objet d'une procédure dite IEF (Investissements étrangers en France), selon plusieurs sources interrogées. CLS est notamment suivie par la direction générale de l'armement (DGA), plus partic

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