Des risques légaux trop élevés

Pendant plusieurs mois, le feuilleton de la fusion entre TF1 et M6 a tenu le monde des médias en haleine. Mais alors que l'Autorité de la concurrence a jugé ce rapprochement trop risqué, les deux groupes ont finalement renoncé. M6 était donc toujours officiellement en vente, jusqu'à l'annonce du groupe Bertelsmann, maison mère du groupe, qui a décidé de ne pas céder ses 48,3 %. Bertelsmann a estimé que, malgré des offres jugées 'financièrement attractives', les risques légaux et les incertitudes liés à l'autorisation de la vente de la part des différentes autorités de régulation et de la concurrence ont fait pencher la balance. 'Nous continuerons de poursuivre notre stratégie de construire des groupes de médias nationaux de taille suffisante pour concurrencer les plateformes américaines.', a expliqué Thomas Rabe, PDG de Bertelsmann, dans un communiqué. 

'Notre challenge, désormais, est de développer nos offres de contenus'

Selon les informations des Échos, l'offre de Stéphane Courbit accompagné de Rodolphe Saadé et Marc Ladreit de Lacharrière était pourtant proche d'aboutir. D'autres offres étaient également sur les rangs, émanant de Xavier Niel (groupe Iliad) associé à la famille Berlusconi (MediaForEurope, ex-Mediaset), et de Daniel Kretinsky, propriétaire du groupe de presse CMI France. Mais alors qu'aucune de ces offres ne s'est finalement concrétisée, le groupe regarde vers l'avenir. 'Notre challenge, désormais, est de développer nos offres de contenus, notamment de streaming, autour de notre pépite technologique Bedrock, qui pilote déjà des plateformes en Europe. (...) Nous aurons désormais du temps pour réfléchir sereinement à des stratégies susceptibles d'accélérer notre mutation.', a expliqué Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, dans une interview au Figaro.