Lutte contre le réchauffement climatique : Oxfam dénonce le double discours des banques

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L'ONG Oxfam appelle le gouvernement à prendre des mesures pour contraindre les banques à ne plus investir dans les énergies fossiles pour respecter l'Accord de Paris sur le climat. Selon l'ONG, entre 2017 et 2020, les plus grandes banques françaises ont augmenté de 2 % l'intensité carbone de leur portefeuille. Un constat qui prend à rebours les engagements du secteur bancaire. Les banques contestent toutefois l'approche méthodologique du rapport et confirment leur volonté de poursuivre la décarbonation des crédits et des placements.

Publié le 23-10-2021 par Eric Benhamou

« Il n'y a aucune voie de sortie des banques françaises des énergies fossiles, pétrole et gaz », soutient Alexandre Poidatz , auteur du dernier rapport de l'ONG Oxfam sur les banques et le climat, intitulé « le désaccord de Paris ». Le constat est sévère, surtout à quelques jours de l'ouverture, mardi prochain, du Climate Finance Day, et surtout de la COP 26 le 31 octobre à Glasgow. Cela tombe d'autant plus mal que le nouveau mantra de la finance se veut vert.

Le discours des banques est en effet aligné sur la lutte contre le réchauffement climatique, avec les critères ESG désignés comme la nouvelle priorité, au coeur des processus de financement et d'investissement. Tout le problème aujourd'hui est qu'il ne suffit plus d'affirmer mais bien d'expliquer et de prouver. En clair, d'ouvrir le capot.

C'est ce que tente de faire l'ONG, en partenariat avec la société spécialisée en évaluation des stratégies carbone, Carbone 4. Et les conclusions de l'étude peuvent être décourageantes pour toutes les parties prenantes. « L'intensité carbone des grandes banques françaises (empreinte carbone rapportée au volume de crédit ou de placements, NDLR) a augmenté de 2% entre 2017 et 2020 », souligne l'étude, et ce malgré le respect des engagements du secteur bancaire sur la sortie de la filière charbon. Autrement dit, malgré les professions de foi, les portefeuilles de crédit et d'investissement sont de plus en plus carbonés. 2%, c'est certes faible, mais la tendance reste à la hausse.

Des situ

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