Les négociations entre la préfecture de Police de Paris et les syndicats n'auront pas abouti. La préfecture a décidé mercredi d'interdire la manifestation des opposants à la loi Travail, prévue dans la capitale le 23 juin.

Dans un communiqué, la préfecture explique que l'itinéraire proposé par l'intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, Unef, UNL et Fidl), à savoir Bastille-Nation, la conduisait à émettre des "réserves (...) au regard des fortes sollicitations pesant sur les forces de l'ordre depuis plusieurs mois". La solution proposée était donc un "rassemblement statique" sur une grande place parisienne pour "maintenir le droit d'expression des citoyens tout en limitant les risques de dégradations", solution rejetée par les syndicats qui proposaient eux d'autres itinéraires.

La préfecture conclut: "ces propositions alternatives ne permettent en aucune façon de répondre à la nécessaire sécurité des personnes et des biens (...) le Préfet de police considère qu'il n'a pas d'autre choix que d'interdire la tenue de la manifestation".

"Faute historique"

Cette décision fait évidemment bondir les opposants à la Loi Travail. Jean-Claude Mailly, le leader de Force ouvrière rappelle sur RMC que "depuis 1958, on n'a pas eu d'interdiction de manifestation pour une confédération syndicale (...) Si c'était le cas, la Fran