Lionel Canesi : « Étendez la rémunération partielle à tous les patrons de TPE PME »

Lionel Canesi

Parce que les chefs d'entreprise de moins de 50 salariés sont majoritairement ceux dont l'activité est totalement empêchée et parce qu'ils ont déjà fait preuve d'une certaine capacité à s'adapter, le président de l'Ordre des expert-comptables Sud Provence Alpes Côte d'Azur interpelle le ministre de l'Economie, lui demandant d'étendre à ces patrons fragilisés le dispositif mis en place pour les salariés. Question de justice sociale. Histoire aussi de ne pas recommencer avec un certain mouvement qui avait vu Les Pigeons monter au créneau...

Publié le 02-11-2020 par Laurence Bottero

Bis repetita. Avec le nouveau confinement, annoncé pour durer jusqu'au 1er décembre prochain, mais dont il est probable que la durée totale sera plus longue, c'est un nouveau casse-tête chinois qui se pose aux patrons. S'il se pose à tout type de patrons, pour ceux dont l'effectif n'excède pas 50 salariés, il est plus complexe, plus angoissant aussi.


« Nous avons la chance d'avoir un gouvernement qui a mis en place divers dispositifs qui ont permis de sauver l'économie française. En mettant 15 milliards d'euros sur la table tous les mois, l'Etat a permis aux entreprises de tenir le coup. Mais il y a encore des oubliés : les patrons de TPE PME », revendique Lionel Canesi.


« Ceux à qui on a déjà tout demandé »


Le président de l'Ordre des experts-comptables Sud Provence Alpes Côte d'Azur reconnaît que oui, les chefs d'entreprise ont certes droit à 1 500 euros par mois dans le cadre du Fonds de solidarité, mais à quoi sert donc cette somme si ce n'est « pour payer les charges fixes et les fournisseurs ». Car, redit-il aussi, pas d'activité, ne dit pas aucune charge. A contrario des salariés qui bénéficient d'une rémunération en fonction de leur activité partielle, les dirigeants de petites et moyennes entreprises n'ont droit à... rien. « Le dirigeant de TPE PME n'a pas de rémunération garantie. Et ce dirigeant, c'est le fleuriste, le libraire, le restaurateur. C'est celui à qui ont a déjà tout demandé : de fermer son commerce, de mettre en place des protocoles sanitaires, de s

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