Le 14 mars 2020, Edouard Philippe annonce « la fermeture de tous les lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays (restaurants, cafés, cinémas, discothèques) ». Un an plus tard, le monde de la culture est à bout. Lors de la cérémonie des César (Canal+), Marina Foïs a livré un discours d'ouverture à la fois drôle, sarcastique et émouvant. « Ce qui nous manque, c'est ce qui nous lie, les émotions qu'on vit ensemble et qui nous font dire qu'on n'est pas tout à fait seuls. [...] On a hâte de vous retrouver. »

« L'effort des Français supérieur à l'implication du gouvernement »

Toujours sur Canal+, l'humoriste et producteur Jérémy Ferrari (DarkSmile Productions), invité de Mouloud Achour (Clique), a lui aussi évoqué la situation. « On a obtenu des petites choses quand même. Ce sur quoi moi je me battais c'était la réouverture en full jauge des lieux culturels, parce qu'ils pensaient avoir trouvé la solution en faisant des jauges dégradées - des jauges à 50 % ou à 70 % - ce qui n'est en rien la réalité économique de ce secteur. [...] On a de la chance, Roselyne Bachelot a [beaucoup] changé la donne [...]. On a vraiment senti un changement de traitement. On a été entendus, on a été écoutés. On est apparus dans les discours présidentiels [...]. Avant, on ne parlait même pas de nous » a déclaré l'artiste. Néanmoins, « un an après, rien n'a bougé. Ça devient dramatique. Chaque jour compte ». Car, si les artistes souffrent, c'est également le cas des propriétaires de salles, des techniciens et autres responsables de tournées.