Lidl, star du Salon de l'Agriculture

Lidl, star du Salon de lAgriculture

La filiale française du hard-discounter allemand frappe fort en se positionnant comme le champion du soutien à l'agriculture française.

Publié le 23-02-2015 par Aglaë Derouen

Une grosse opération de communication

 

Pour montrer que l'enseigne s'engageait aux côtés des agriculteurs français, Lidl n'a pas lésiné sur les moyens. Dès le métro « Porte de Versailles », le ton est donné, avec une station aux couleurs de l'enseigne. Partout dans les allées du salon, des hôtesses distribuent des sacs Lidl. Enfin, le hard-discounter a implanté son stand près de cet endroit stratégique que sont les stands des bovins, les plus visités au sein du Pavillon n°1. Il se présente comme une place de village, centrale et immense, où tous les produits de l'agriculture française que commercialise l'enseigne sont mis en valeur. Sur le plan de la communication, c'est donc déjà une réussite. Mais qu'en est-il sur le fond ?

 

 

Une centrale d'achats « Made in France »

 

Le directeur des achats de Lidl France, Michel Biero, affiche d'emblée la couleur : sa marque est légitime sur le salon car elle développe une politique d'achats qui met à l'honneur les producteurs locaux : « On développe une centrale d'achats « Made in France ». Quel meilleur endroit que le Salon pour le faire savoir? ». A l'en croire, Lidl entreprendrait donc sa révolution culturelle, et, au-delà de la rénovation de ses 1500 magasins, aurait aussi à coeur de concilier une politique de prix bas, favorable aux consommateurs, avec une politique de juste prix, qui profite aux producteurs locaux.

 

 

Faire ses preuves sur le long terme

 

Sur le stand, on peut en effet déguster des tomates-cerises, produites en Bretagne, des fraises de Marmande, des kiwis du Lot-et-Garonne A en croire un producteur de pommes de terre du département du Nord, Lidl a bel et bien changé, passant d'un souci exclusif du prix à celui de la qualité avant tout. Mais, si les contrats peuvent bien sûr être renouvelés, ils ne portent à chaque fois que sur une seule année, et sont donc soumis à renégociation. Reste donc à voir si cet engagement en faveur des agriculteurs français résistera sur le long terme.

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