Libra : ambitions et organisation
Facebook a officialisé mardi sa monnaie virtuelle Libra. Disponible à partir de 2020, elle s'organisera autour d'une association et d'une filiale distinctes du réseau social.
Publié le 19-06-2019 par Alexandra Nuiry
1,7 milliards d'adultes dans le monde ne disposeraient pas de comptes bancaires, selon le World Bank Group. Un tiers d'entre eux possèderaient néanmoins un smartphone. C'est à cette population que voudrait s'adresser Facebook, avec sa cryptomonnaie Libra, qui vise à faciliter l'accès aux services financiers. Elle devrait permettre aux détenteurs de smartphones d'économiser, payer - à terme, jusqu'à leurs factures - et transférer à moindre frais de l'argent à un autre utilisateur. Elle s'adressera d'abord aux particuliers, avant d'être élargie aux professionnels.
Colibra, une filiale distincte de Facebook, à la gestion financière
Pour garder un taux stable, cette devise sera indexée sur une réserve d'actifs réels à la volatilité réduite. Tous les services liés à Libra incomberont à une filiale de Facebook, Colibra, qui mettra en place un porte-feuille du même nom. Une association à but non-lucratif, elle aussi distincte de Facebook, assurera la gestion du réseau et de la réserve depuis Genève. Chaque membre disposera d'un noeud de validation du réseau. Répondant elle aussi au nom de Libra, cette association rassemble déjà de nombreux soutiens et devrait continuer à s'agrandir. Parmi eux Mastercard, Spotify, Lyft, Vodafone ou Illiad.
La gestion des données en question
Facebook assure que les données financières ne seront pas croisées avec celles du réseau. Calibra ne partagera pas ces informations des applications tierces. Elle ne les utilisera pas non plus pour optimiser le ciblage publicitaire. On retrouvera Colibra sur Messenger et Whatsapp en 2020, avant qu'elle ne bénéficie de sa propre application.
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