Les syndicats sauront-ils peser sur le second quinquennat de Macron ?

Les syndicats (FO, CGT...) et travailleurs assistent à une manifestation contre le projet de réforme des retraites, à Nantes, le 16 janvier 2020

SPECIAL 1er MAI. Les annonces d'Emmanuel Macron au sortir du second tour incluront-elles un changement dans sa politique de dialogue social et pour l'avenir des syndicats ? Par Stéphanie Matteudi, Université de Lille.

Publié le 01-05-2022 par Stéphanie Matteudi

Le second quinquennat d'Emmanuel Macron a été entériné par un constat - la sanction d'un électorat séduit entre autre par les promesses de réformes sociales de Marine Le Pen - et un engagement, l'annonce d'un changement.

Celui-ci tiendra-t-il compte du bilan de son premier quinquennat, tout particulièrement sur la question du dialogue social, point d'achoppement entre l'exécutif et les syndicats ?

L'ambition d'Emmanuel Macron de « simplifier les relations sociales et la vie interne des entreprises » en leur donnant plus de « flexibilité et de sécurisation » a été accueillie avec beaucoup de critiques notamment par les dirigeants syndicaux. Ces derniers lui ont reproché un dialogue social dégradé, désordonné, affaibli, ne satisfaisant ni les directions, ni les représentants du personnel. Ils pointent un important recul de la démocratie sociale et des « ordonnances travail » très discutables.

Le 26 avril 2022, le dirigeant syndical Laurent Berger (CFDT) liste ainsi dans une tribune publiée dans Le Monde l'ensemble des défis à venir lui demandant de convoquer « un grand rendez-vous social ».

Une simplification du dialogue social

Si, durant son premier mandat, Emmanuel Macron n'a jamais caché son refus de développer le dialogue avec les organisations syndicales, il faut souligner que la méthode du premier quinquennat - par ailleurs entâchée par différentes crises sociales de taille, crise des « gilets jaunes », mouvement massif contre la réforme des retraites avec la grève la plu

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités