Les syndicats de Nokia France reçus à Bercy en vue de la suppression de 600 emplois

Les syndicats de Nokia France reçus à Bercy en vue de la suppression de 600 emplois

Une semaine après l'annonce de la suppression de 597 postes chez Nokia en France, les syndicats de la firme ont été reçus pour une première réunion à Bercy. Une première discussion qui en appelle d'autres dans les semaines à venir.

Publié le 15-09-2017 par Laurent Baquista

Une première réunion

 

Après l'annonce, vient le temps des réactions et des négociations. La semaine dernière, Nokia a affiché son intention de supprimer 597 emplois en France. Dans le détail, la coupe devrait s'effectuer d'ici 2019 sur les sites de Paris-Saclay et de Lannion, chez Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks. Dès l'annonce, les syndicats s'étaient indignés en rappelant que Rajeev Suri, le directeur du groupe Nokia, s'était engagé il y a quelques mois auprès d'Emmanuel Macron à « maintenir un niveau d'emploi à 4 200 salariés jusqu'à fin 2017, en renforçant la R&D en la portant à 2 500 ingénieurs et chercheurs d'ici fin 2019 », un engagement non tenu à ce jour. C'est dans cet état d'esprit que les syndicats de Nokia France SA se sont donc présentés à Bercy hier, où ils ont été reçus par le secrétaire d'État à l'Économie Benjamin Griveaux. À ce sujet, Pascal Guéhéneuf (CFDT) a déclaré qu'il s'agissait d'une « première réunion, rien d'extraordinaire », même s'il a salué une « bonne écoute » du gouvernement, qui « n'a pas fait d'annonce ni pris d'engagement pour l'instant », d'un côté comme de l'autre.

 

Une réunion tripartite avant la fin du mois

 

En parallèle de la tenue de cette réunion, les employés de Nokia France ont tenu à exprimer leur mécontentement et leur inquiétude en manifestant dans la rue. Ainsi, ce jeudi, du côté de Lannion, environ 300 salariés du site de la firme ont défilé sur le plateau industriel de la ville pour protester contre le nouveau plan social, qui devrait supprimer 91 postes sur place.

De son côté, au moment de l'annonce de la suppression de près de 600 postes sur un effectif total de 4 200 collaborateurs, l'entreprise dirigée par Thierry Amarger avait tenté de rassurer en expliquant que « Nokia s'efforcera de limiter autant que possible le nombre de départs contraints et mettra tout en oeuvre pour proposer des mesures d'accompagnement ». Les responsables de la filiale française de celui qui était le premier constructeur mondial de téléphones mobiles jusqu'en 2011 seront finalement reçus la semaine prochaine, pour leur part, à Bercy. Une « réunion tripartite », réunissant syndicats, élus et direction, se tiendra « avant fin septembre », ont indiqué les syndicats à la sortie de la réunion organisée hier. Les discussions sont donc loin d'être finies.

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