Les retraites, entre le spectre de 1995 et le couperet de 2022

La reforme des retraites prevue pour l'ete 2020, dit philippe

Édouard Philippe monte au front. Jeudi, le Premier ministre a précisé le calendrier et la méthode de la concertation retenue par le gouvernement pour mener à bien la réforme des retraites.

Publié le 13-09-2019 par Phillippe Mabille

Dans un climat de montée des tensions sociales sur plusieurs fronts- les retraites avec une manifestation à l'appel de FO et de la CGT les 21 et 24 septembre, mais aussi les urgences hospitalières, l'éducation, les transports publics avec la grève d'avertissement de la RATP ce vendredi - et de retour des « gilets jaunes », le spectre de la convergence des luttes plane sur l'automne social. Fin août, lors du G7, le chef de l'État a donné des signaux d'apaisement, semblant refermer la piste d'un relèvement de l'âge de départ à 64 ans comme proposé par Jean-Paul Delevoye pour relancer celle d'une hausse de la durée de cotisation, donnant ainsi un gage à Laurent Berger.

Le patron de la CFDT, qui avait menacé de rejoindre l'opposition à la réforme, s'était réjoui de cette « retraite » prudente, et avait défendu la nécessité d'une réforme plus « qualitative » que quantitative. De fait, la promesse d'Emmanuel Macron de transformer radicalement notre régime de retraite par répartition pour unifier les quelque 42 régimes existants dans un système universel à points est défendue depuis de longues années par la CFDT. Mais, en matière de retraite, comme en matière fiscale, chacun sait bien qu'il n'existe pas de baguette magique permettant de faire en sorte que le système devienne plus juste et plus redistributif d'un côté sans faire de perdants de l'autre.

Au départ, l'intention d'Emmanuel Macron candidat était de se limiter à une réforme structurelle, étalée sur une dizaine d'années pou

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