Un plan pour ramener la rentabilité

La SNCF a été épinglée récemment par la Cour des Comptes pour la mauvaise gestion de son offre et le poids excessif qui prend le TGV. Jugé trop cher par les voyageurs, soumis à des droits de péages de plus en plus élevés, et nécessitant des investissements pharaoniques, le TGV n'et plus la recette miracle qu'il fut durant les trois dernières décennies.

La SNCF n'a pas tardé à envisager des solutions pour renflouer le TGV qui plombe de plus en plus ses comptes. Une étude interne du 23 octobre dévoile un plan destiné à ramener la rentabilité du TGV à des niveaux proches des 28% atteints à la fin des années 2000, alors qu'elle est tombée actuellement à 12%. Paradoxalement, le premier remède à un TGV trop cher va sans doute être une augmentation des tarifs.

Faire payer les «riches »

En effet, la SNCF envisage de relever les prix des billets du TGV en 1^ère classe de 6 à 12 euros suivant les liaisons ou la fréquence d'utilisation. Une autre solution envisageable consisterait simplement à généraliser les Espaces Pro Première, qui incluent la restauration à la place et des services justifiant un prix plus élevé. Cette focalisation sur la première classe, sans doute moins impopulaire qu'une hausse systématique du prix du billet TGV, devrait permettre de dégager un bonus d'environ 15 millions d'euros.

Economiser ailleurs

Si une augmentation des tarifs en seconde classe ne paraît pas envisageable, un moyen nouveau de récupérer encore quelques millions supplémentaires passerait pas le durcissement des conditions de remboursement, d'échange et d'annulation pour les billets de seconde classe : l'échange resterait gratuit jusqu'à sept jours du départ, puis deviendrait payant jusqu'à deux jours, pour devenir ensuite impossible.
En outre, la SNCF songe aussi à supprimer la voiture bar des TGV dont le trajet est inférieur à 3 heures, de façon à réaliser des économies supplémentaires.