Les "gros retards" de paiements chez les PME ont triplé en un an

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Entre 2016 et 2017, la proportion de "gros retards" - supérieurs à 30 jours - a bondi de 4% à 11% pour les PME et est passée de 9% à 20% pour les grands groupes, selon une étude.

Publié le 03-10-2017 par latribune.fr

La reprise met la trésorerie sous tension. Alors que l'amélioration s'est améliorée du côté des grandes entreprises, la durée moyenne des retards de paiement a explosé en 2017 pour les petites et moyennes entreprises, passant de 11,8 jours en 2016 à 14,5 jours en 2017 (+22,9%), selon une étude dévoilée mardi par le cabinet ARC, spécialisé dans le recouvrement de créances, et réalisée en septembre avec l'Ifop auprès de 359 entreprises de 50 salariés et plus.

Mais surtout, alors que les gros retards (supérieurs à 30 jours) étaient en nette baisse en 2016, ils sont fortement repartis à la hausse cette année. Ils représentent 11% du total des retards pour les PME, contre 4% en 2016, et 20% pour les grands groupes, contre 9% l'an dernier. De leur côté, les retards de 1 à 10 jours diminuent, passant de 58% en 2016 à 40% en 2017 pour les PME, et de 57% à 50% pour les grands groupes.

"Cette première phase de reprise économique est source de tensions pour la gestion de ces entreprises puisqu'elle suppose la reprise des investissements avec une trésorerie encore fragile", explique Denis Le Bossé, président du cabinet ARC, cité dans un communiqué.

Efficacité du name and shame

Il y a toutefois du mieux du côté des grandes entreprises : le délai de paiement moyen est passé à 9,6 jours contre 10,4 jours en 2016, "sans doute sous l'effet de la politique du 'name and shame'", instaurée par Emmanuel Macron lorsqu'il était ministre de l'Economie, selon Denis Le Bossé. Bercy publie désormais s

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