Les grandes espérances de Dassault Aviation

Les grandes espérances de Dassault Aviation

Le Président Directeur Général de Dassault Aviation, Éric Trappier, espère conclure deux nouveaux contrats de vente de Rafale durant l'année 2016.

Publié le 25-04-2016 par Bertrand Dampierre

Espoirs indiens

 

Dans une interview accordée ce lundi matin au magazine Challenge, Éric Trappier s'est montré optimiste sur les chances de plusieurs contrats de vente à l'exportation de l'avion de chasse de Dassault Aviation, le fameux Rafale : « On peut espérer un à deux contrats cette année, dont l'Inde, même si le temps passe vite », a-t-il déclaré à nos confrères de l'hebdomadaire économique.

Le contrat portant sur la vente de 36 chasseurs Rafale à l'Inde est en effet entré dans sa phase finale de négociations, la plus ardue mais la dernière. Elle porte sur les transferts de technologies qui devront être concédés par l'avionneur civil et militaire français. La semaine dernière, un responsable du Ministère de la Défense indien avait précisé à ce propos à l'AFP qu'aucun accord n'avait toutefois encore été conclu. Ce qui n'empêche pas Éric Trappier d'être optimiste sur son issue : « Je suis confiant, car l'armée de l'air indienne a une longue histoire avec Dassault », a-t-il indiqué à nos confrères. Par ailleurs, le PDG de Dassault Aviation voit déjà plus loin que ce contrat initial, et fait le compte des besoins réels de l'armée de l'air indienne : « Si l'Inde signe pour 36 Rafale, nous serons bien placés pour fournir, si New Delhi confirme son besoin de 126 appareils de combat, les 90 suivants », a-t-il ajouté.

 

Autres espoirs

 

L'Inde n'est pas le seul pays dans lequel le patron de l'avionneur français place ses espoirs. Éric Trappier se dit en effet également « très confiant » sur l'issue heureuse de négociations avec les Émirats Arabes Unis, sans pour autant être capable de préciser quand elle pourrait avoir lieu. Mais il se pourrait que le petit pays du golfe soit l'un des prochains clients du Rafale, qui, il est vrai, a démontré récemment ses performances et sa fiabilité sur les théâtres d'opérations extérieures dans lesquels la France est engagée.

Éric Trappier a évoqué dans l'interview un autre débouché possible du Rafale, outre-Atlantique cette fois. En effet, selon lui, le Canada serait échaudé par les déboires connus avec le chasseur F35 construit par Lockheed Martin, à tel point que le Ministère de la Défense canadien pourrait envisager de changer de fournisseur, et de faire l'acquisition de Rafale lui aussi. Même si rien n'est encore certain, il est néanmoins évident que le Rafale n'est plus le même. Il est désormais plus encensé que critiqué, et, surtout, le Qatar et l'Égypte en ont acheté. Ce qui change considérablement la donne par rapport à la situation que connaissait Dassault Aviation il y a quelques années.

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